Un incendie survenu dans la nuit du dimanche à lundi a emporté une cinquantaine de magasins de stockage des articles divers (chaussures, mèches, pagnes, tissus, bazins, etc.) au marché Madina-avaria. D’après les propos recueillis sur les lieux, l’incendie serait provoqué suite à un court-circuit venant d’un transformateur de la Société brésilienne de Guinée (SOBRAGUI).
Sur les lieux, plusieurs femmes ne cessaient de se lamenter à cause de l’énorme perte qu’elles ont connues dans cet incendie. Pour satisfaire les besoins de la famille, certaines femmes ont béneficié des prêts auprès des opérateurs économiques guinéens et étrangers, des MUFFA afin d’entreprendre le commerce.
Sous le choc, ces dames n’ont pas pu pour le moment, chiffrer la valeur des pertes.
M’mah Sylla, est une des victimes. En larmes, elle a témoigné: « je ne peux pas évaluer les pertes que je viens de subir, moi je revends des chaussures. Et dans cette boutique, tu peux voir 10, 20 jusqu’à 30 cartons et parfois le total peux te coûter environs 10 à 12 millions de nos francs».
S’agissant des circonstances de cet incident, Mamaissata Soumah, présidente des femmes du marché Avaria précise que c’est dans les environs de 23 heures qu’elle a été informée par une des victimes.
«Hier il n’y a pas eu de courant à Madina. Mais le fil de la haute tension lui, avait le courant, et le poteau que vous voyez en face est celui de la haute tension de la SOBRAGUI qui l’alimente en courant électrique. Et c’est de là est venu le court-circuit en causant l’incendie de plus de 50 conteneurs de stockages. Et nous avons assez de stocks dans nos magasins. Nous demandons à l’Etat de nous venir en aide», a t-elle expliqué.
Essayant d’évaluer ces pertes, la présidente affirme que ces femmes peuvent chacune perdre plus de 30 millions.
« je ne peux évaluer exactement le montant des pertes, mais retenais que chaque femme a au moins 30 millions de francs guinéens pour démarrer son commerce. Chaque femme veut prendre un prêt de 30 millions ou 40 millions auprès des banques (MUFFA) ou opérateurs économiques », a ajouté Mamaissata Soumah.
Mariam KANTÉ