Face à la pression des mouvements de contestation contre son régime, le Président Malien s’est adressé ce weekend à ses compatriotes qui réclament son départ à la tête du pays. Dans cette adresse de circonstance, IBK a appelé tout le monde au dialogue. Mais il précise tout de même qu’il n’a de limite que la constitution du pays. Mohamed Sidibé, président des ressortissants Maliens en Guinée, salut cette invite recommande à toutes les entités sociales et politiques engagées dans la contestation du pouvoir, de se mettre ensemble dans la voie du dialogue et aller au-delà de toutes les divergences politiques, pour le bien du mali et des maliens.
C’est un moment très dur pour le pouvoir de Bamako. Le 05 juin dernier, à l’appel du célèbre chef religieux Imam Dicko, plusieurs dizaines de mouvements sociaux, politiques et religieux se sont emparés des rues de Bamako pour réclamer le départ du Président IBK.
Depuis, la pression ne cesse de monter. Ce weekend, pour tenter de trouver une solution à cette contestation de grande envergure de son pouvoir, IBK a appelé toutes les parties au dialogue. Le Président des ressortissants Maliens en Guinée, salut vivement cette main tendue du premier magistrat de son pays.
«Il a touché du doigt à tous les problèmes y compris les revendications et en conclusion il a demandé d’aller au dialogue et je pense que c’est une décision sage aujourd’hui aucun problème ne peut être en dehors du dialogue même les plus grandes guerres ont fini sur la table de négociation», se réjouit Mohamed Sidibé.
Avant même cette invite du Président Ibrahim Boubacar KEITA, Mohamed Sidibé, dit avoir proposé la même alternative pour aider le Mali à se retrouver face aux nombreux défis d’ordre social, économique et sécuritaire.
«Donc je pense qu’aujourd’hui les fils du Mali politique, religieux, société civile doivent vraiment la voie du dialogue, c’est l’issue favorable. Vous savez le Mali aujourd’hui est divisé, y’a une partie gérée par la rébellion touarègue, y’a une partie gérée par la MINUSMA, y’a une partie gérée par le monde djihadiste, y’a une partie gérée par l’armée malienne. Donc est dans un pays à lambeau, on ne peut rien faire sans la sécurité.»
Cependant, dans le même discours, IBK dit n’avoir pour seule limite que la constitution de son pays. Le Président des ressortissants Maliens en Guinée, pense qu’il faut aller au-delà de cette vision des choses.
«Moi je pense que les concessions, les lois, les règles sont conçues par des gens et dans l’intérêt des peuples. Lorsque les intérêts du peuples sont en jeux, lorsque la concession peut être modifiée, adoptée, ou même annulée pour sauvegarder l’essentiel, je ne pense que y’a lieu de s’attacher à que ça soit», conclu Mohamed Sidibé, président des ressortissants
Maliens en Guinée.
Moussa KEITA