En affectant non seulement la santé et les hôpitaux, mais aussi les transports, les commerces, les écoles, perturbant ainsi l’économie mondiale et les économies nationales, le virus (Coronavirus) révèle la complexité des interdépendances et inter-rétroactions de notre monde humain.
Un débat sur l’économie de plus dans une société moderne, n’est-il pas de trop dans un monde déjà peu porteur ?
La réponse devient négative rapidement dès lors qu’on est empli de l’idée qu’une contribution sur la relance de l’économie chez nous en particulier, est toujours et avant tout un hymne à la paix.
Pour la petite histoire, et sans prétention aucune, Léon Walras (ce mathématicien ou mécanicien de l’économie), ne s’était il pas proposé pour le prix Nobel de la paix avant que celui ci ne fût crée ? Pour la simple raison disait-il, que le discours économique est porteur de paix entre les citoyens.
Après la réflexion humaine issue d’une situation mondiale secouée par une pandémie qui a affecté la plupart des secteurs de la vie de notre existence. Il est certain que dans ce genre de contribution, on ne peut prétendre à quelque apport scientifique majeur : Mais c’est néanmoins le lieu où l’économiste vulgarisateur que nous sommes, trouve toute la place requise à l’exposition des concepts fondamentaux de l’analyse universelle. La situation de crise entraînée par Coronavirus sur l’économie qui n’est désormais plus une menace mais une réalité.
Les dégâts provoqués dans l’économie mondiale par la pandémie de covid 19 qui se généralise à tous les continents, engendrent une crise économique qui est aussi régulièrement comparée à celle de 1929.
L’activité économique est déjà en recul : moins de 35% en France selon des sources médiatiques.
Plus de 1.600.000 salariés sont au chômage technique. Aux États-Unis , ce n’est pas une hausse du chômage mais une flambée : plus de 3.300.000 demandeurs d’emplois de plus. Toute l’économie mondiale est en train de basculer dans la récession, à tel point que pour Bruno Le Maire, Ministre Français de l’économie et des finances, déclare ( source:Radio-France): ‘’Ce que nous vivons n’a pas d’autre comparaison que la grande dépression de 1929’’.
En réalité, Bruno Le Maire associe deux séquences historiques.
D’abord, le Jeudi noir, le Krash boursier du 24 octobre 1929, déclencheur d’une crise financière qui va propager aux banques, puis à toute l’économie. Aux États Unis d’abord, en Europe ensuite. Avec son corollaire de faillites d’entreprises et de millions de chômeurs, provoquant aussi des troubles sociaux et politiques qui vont participer à l’émergence du nazisme. C’est cette période qu’on appelle la grande répression.
LA COMPARAISON ENTRE LA CRISE ACTUELLE ET CELLE DE 1929, OU MÊME DE 2008, TROUVE VITE SES LIMITES.
En 1929, comme en 2008, le point de départ est une crise financière, alimentée par la spéculation, par des crédits toxiques, des banques trop fragiles. Des crises financières qui ensuite se sont étendues à l’économie réelle. Tout le contraire de ce à quoi nous assistons aujourd’hui. C’est un événement extérieur, une épidémie, qui provoque une crise sans précédent dans l’économie réelle : un arrêt de l’offre (les usines ne tournent plus), mais aussi de la demande (on ne consomme plus quand on est confiné).
Les références répétées à la crise de 1929, servent surtout de point de repère mental.
Cela permet de tenter d’appréhender une situation totalement inédite, qui provoque une forme de sidération. Or, la grande dépression, dans la mémoire collective, c’est l’incarnation de la catastrophe économique. Et si les causes et les mécanismes des crises ne sont pas similaires, les conséquences risquent d’être les mêmes : des faillites d’entreprises, des secteurs sinistrés (les compagnies aériennes devraient perdre plus de 250 milliard), une activité industrielle qui s’effondre.
Avec quel impact ? Tout dépendra de la durée de l’épidémie et du confinement. Mais aussi du rôle des Etats pour amortir le choc.
Aux États-Unis, plus de 33,5 millions de personnes se sont inscrites au chômage. Soit plus de 21% de la population active occupée, qui s’élevait, avant la crise déclenchée par l’épidémie de coronavirus, à 158 millions. Le recours au chômage partiel ne cesse de s’amplifier. En France, selon le dernier bilan de la direction statistique du ministère du Travail publié le mercredi 13 mai, plus de 12,4 millions de salariés sont concernés par ce dispositif. Ces demandes ont été formulées par 1,015 million d’entreprises.
Les hommes ne voyant la nécessité que dans les crises, nous devons tous nous mobiliser pour éradiquer définitivement la Covid-19 dans le strict respect des gestes barrières.
Alya Ousmane CAMARA, Économiste
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