Depuis l’apparition du coronavirus dans les lieux de détentions, une initiative en vue de réduire l’effectif carcéral a été mise à profit. Mais depuis la récente sortie du ministère de la justice, ces opérations de réduction peinent à se concrétiser. Ce mercredi, le ministère de la justice a apporté des précisions dans le retard de l’application du projet.
Les lieux de détentions de la capitale et à l’intérieur du pays n’ont pas été épargnés par la propagation du coronavirus. À date, 856 personnes sur 1458 des détenus de la maison centrale de Conakry ont été dépistés, dont 68 sont porteurs du Covid 19.
Et ce mercredi, lors de son intervention dans les GG, le chargé de communication du ministre de la justice et garde des Sceaux a apporté des éclaircissements sur les critères et le processus devant aboutir à la restriction de la population carcérale dans tout le pays.
«Le ministre de la justice a demandé à sa direction nationale de l’administration pénitentiaire, de mettre en place une commission technique pour déterminer les critères de libération qui étaient très simples… Et dans ces critères, ne peuvent être libérés que ceux qui ont fait des infractions mineures et qui ont purgé la moitié de leur peine.
Sont écartés de liberté, tout détenu d’infraction faunique (c’est à dire ceux qui ont tué les animaux qui sont protégés par nos textes de loi), de drogue, d’assassinat, de viol… Une semaine après la première réunion de cette commission, dont le garde des enfants Sceaux a reçu une copie du rapport, on a constaté deux cas de Covid au sein de la maison centrale de Conakry.
C’est ainsi que le garde des Sceaux a lancé le dépistage de l’ensemble des détenues de nos différentes maisons d’arrêts. C’est ce qui nous a permis d’avoir aujourd’hui les statistiques de 856 détenus dépistés pour la maison centrale de Conakry et nous avons 352 au sein de la maison centrale de Kindia, pour un résultat total de 20 personnes positives au coronavirus», a détaillé Sékou Keita.
Pour finaliser les procédures de libération, le ministère de la justice procédera à un dépistage massif dans tous les lieux de détentions. «Ceux qui seront testés positives, seront admis dans les hôpitaux de la maison centrale de Conakry et après traitement, nous allons exécuter le projet qui est déjà acquis par le président de la République. Mais nous n’allons pas libérer des gens qui ne seront pas testés. Pour preuve, même ce qui a fini de purger leur peine, ne peuvent être libérés qu’après réception de leurs résultats. Et s’ils sont testés positifs, ils auront deux choix, soit être admis à la maison centrale de Conakry ou dans les structures de prises en charge. Donc le projet de liberté de certaines catégories de détenus ne souffre d’aucune ambiguïté».
Mariam KANTE