L’élection de Kabinet CISSE comme le nouveau président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), en remplacement de maître Salif Kébé décédé le 17 avril dernier, ne porte pas espoir aux yeux du président du Bloc Libéral. Il se justifie par le manque de neutralité des différents représentants, des différentes couches à l’institution.
«Il ne sera pas différent de maître Kébé, ni de Bakari Fofana, et de Lonceny Camara… Le président de la CENI au-delà de sa personne il ne fera rien de bon. Il ne sera pas différent de celui qui a remplacé. Parce qu’on est dans un système qui est incohérent, qui s’accommode au mensonge, et à la contre-valeur. Je vous donne des exemples, en disant que la CENI est paritaire, elle ne n’est pas. Parce que, quand on dit, quelqu’un de l’administration doit représenter l’administration, la constitution veut que l’administration soit neutre, mais l’administration de la Guinée est telle neutre ? La personne la plus partisane, la plus zélé à la CENI, c’est madame Camara qui représente l’administration».
Ensuite, « maintenant la société civile, c’est un gros mensonge de penser que la société civile est neutre. Elle ne l’est pas. C’est ce qui fait qu’on a, une société civile dite de l’opposition et de la mouvance », a regretté Dr Faya Millimono.
Bien que le nouveau président de l’organe de gestion des élections en Guinée ait déclaré avoir des chantiers. C’est-à-dire réconcilier la CENI avec elle-même et avec le peuple de Guinée et avec tous les acteurs du processus électoral. Mais aussi organiser les élections présidentielles dans les meilleures conditions avec le concours de ses collègues commissaires. Le président du Bloc Libéral lui reste pessimiste et invite les dirigeants du pays à l’application des textes.
«Nous devons arrêter de nous mentir nous-même, nous devons être une vraie République et nous devons faire les choses pas pour tromper les gens. Donc le nouveau président va échouer comme tous ceux qu’il a suivi », a-t-il affirmé.
Maké FOFANA