En tout cas, la Direction Centrale de la police judiciaire a exposé ce vendredi 24 avril 2020 une piste de ses enquêtes qui situe quelques responsabilités dans ces violences enregistrées lors de ces quelques manifestations de rue à Conakry. Au titre des personnes interpellées, un nommé Mamadou Diallo alias Massinga, confie avoir reçu de l’argent des mains d’un homme se faisant appelé Soussay qui se déclare travailler dans un groupe qu’on appelle « section cailloux’’.
Mamadou Diallo dit être né en 1990 à Conakry, sorti de prison au mois de décembre 2019 après avoir purgé sept (7) ans de prison pour une condamnation de 10 ans. Il reconnaît avoir eu de l’argent des mains d’un nommé Soussay, il nous explique les circonstances de leur prise de contact.
«Soussay il m’a donné 1.500.000gnf à propos d’une grève.
Qui est Soussay ?
Moi c’est son nom là je connais.
Comment vous avez fait sa connaissance ? Il m’a appelé un jour, je lui ai demandé qui lui a donné mon numéro ? Il m’a répondu, qu’il ne dira pas ce nom, après nos échangés, il m’a donné cette somme pour qu’on puisse faire la grève au carrefour marché Wanidara.
Soussay dit qu’il travaille dans un groupe qu’on appelle section cailloux. Je devais distribuer ce montant aux gens qui sont dans les temples, » a expliqué Mamoudou Diallo alias Massingan
Pour l’heure, on nous a laissé entendre que, les enquêtes policières sont ouvertes pour mettre mains sur certaines personnes incriminés, dont les noms n’ont pas été évoqués.
Cependant le Directeur central de la police judiciaire commissaire Fabou Camara, parle des périodes de septembre au mois de mars passé, comme ayant enregistré beaucoup de perturbations dues aux différentes crises politiques passées.
«Nous avons remarqué que, les attaques à main armée non-seulement se sont multipliées, mais aussi des tirs ont été effectués sur des manifestants, soit dans la rue, ou dans les quartiers. Nous avons réussi conséquemment a interpellé le nommé Baba Samba qui a cité le nommé Massingan et d’autres personnes qui s’adonneraient à ces différents tirs.
Les attaques qui ont eu lieu à Wanidara et les tirs qui ont eu lieu sur les agents des forces de l’ordre, mais aussi sur les manifestants, nous allons nous battre pour que les coupables soient traduits devant la justice » a rassuré Commissaire Fabou Camara Directeur Central de la police judiciaire
Maké FOFANA