C’est un camion-citerne immatriculé RG-9721-R, contenant 40.000 litres de produits inflammables, qui a été volontairement incendié par un individu dans la nuit du mercredi au jeudi 27 février 2020 à Tombolya plaque, non loin de la station-service.
« Les informations recueillies nous révèle que la citerne contient 10.000 litres de gasoils et 30.000 litres d’essences. Depuis un moment, les camions citernes font objet d’attaque de la part des gens qui se disent du FNDC. Qui parlent de résistance ou d’action de sabotage. Voilà une fois encore la preuve de l’intention maléfique de nuire aux intérêts stratégiques de la population de Guinée […] », a précisé le commissaire divisionnaire Fabou Camara, Directeur central de la police judiciaire.
Selon Aboubacar Fabou c’est grâce à l’intervention des services de secours incendie que le pire a été évité de justesse. « Si ce n’est nos services de secours incendie, qui ont réussi à éteindre l’incendie, avant que le compte-tenu de ce citerne prenne feu, nous serions devant une catastrophe dont on ne peut évaluer les conséquences » s’est-il indigne
Arrêté les mains dans la pâte par des jeunes de ce quartier, Sidiki Sangaré le présumé coupable a reconnu avoir allumé le feu avec la complicité de deux autres personnes.
« J’ai quitté vers Encos 5 pour Samgoya, j’ai trouvé fiston avec une autre personne. Après il m’a dit de venir ici, il m’a donné l’essence et moi j’avais le briquet, Il a mis le feu au bidon d’essence et moi j’ai jeté. Il m’a dit d’incendier après on va se voir. Je reconnais avoir mis le feu » a affirmé Sidiki Sangaré l’interpellé.
Cet incendie pouvait ravager une bonne partie de cette localité d’après les pompiers. Souleymane Diawara le jeune qui a réussi à neutraliser Sidiki Sangaré explique la scène: « Nous, on était arrêté et deux trois jeunes sont venus sur une moto. Deux sont descendus et la moto a avancé, ils ont versé l’essence et ont mis le feu. Et ce dernier a voulu courir et monter sur la moto, je me suis jeté sur lui et on a commencé à se battre et les gens sont venus et il a te arrêté », a-t-il raconté.
La police nationale par la voix d’un agent rencontré sur place se dit prête à sécuriser les personnes et leurs biens.
Maké FOFANA