Lors de l’assemblée générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée samedi 18 janvier à son siège, le secrétaire général a démontré aux enseignants le « refus » du gouvernement à satisfaire leurs revendications.
L’Etat possède tous les moyens possibles pour les revendications des enseignants, d’après Soumah. En guise de preuve, les magistrats viennent de bénéficier d’une augmentation de salaire allant jusqu’à soixante-cinq millions hormis les différents privilèges de la profession. « Ces montants sont exorbitants », reconnaît le secrétaire général du SLECG. « Ce qui traduit le silence des autorités d’un manque de volonté », a-t-il fustigé.
«Nous avons demandé huit millions négociables alors que le gouvernement vient d’accorder une augmentation au niveau du ministère de la justice, tous les magistrats. Notamment, la constutionnelle, la Cour suprême, la cour des comptes, des cours d’appel, les services centraux(…), tous ont bénéficié d’une augmentation allant avec un salaire de base de douze millions, avec les différents titres. Leurs salaires peuvent varier de vingt-cinq à soixante-cinq millions. C’est pour cela les procureurs sont en train de s’acharner contre nous.
Donc tout ce que je viens de dire dénote que l’Etat a suffisamment les moyens pour faire face à notre revendication. C’est un refus catégorique», a dénoncé le syndicat.
Aboubacar Soumah a aussi touché le séjour du premier ministre à Kankan dans le but de lancer les activités de l’agence nationale d’inclusion économique et sociale ( ANIES). Là aussi, le Secrétaire général du SLECG a dépeint :
«Vous avez vu le premier ministre qui est allé à Kankan et il a déclaré que dans cinq ans, qu’il n’y aura plus de pauvre en guinée ; à travers leurs organismes ANIES ANAFIC, on est en train de distribuer de l’argent aux pauvres, ça veut dire qu’il y a de l’argent. Alors que pour lutter contre la pauvreté dans un pays, il faut investir dans l’éducation, construire les écoles, mettre les enseignants dans les meilleures conditions», a-t-il dit.
Mariam Kanté