Le Groupe de contact et de Dialogue pour la paix en Guinée, était face à la presse ce vendredi 13 décembre à Conakry. La rencontre a porté sur les récentes tueries orchestrées dans les manifestations du FNDC. Dans sa déclaration, la structure a condamné avec la dernière énergie ces actes de tueries.
Au cours de son point de presse, le Groupe de contact et de Dialogue pour la Paix en Guinée, s’est dit outré par la situation sociopolitique du pays.
« Ces trois derniers mois, notre pays a été marqué par la succession d’événements malheureux. En effet, les manifestations ont enregistré de nombreuses arrestations, des blessés graves et des dizaines de pertes en vies humaines, en majorité des jeunes tués à la fleur de l’âge. Cette situation a profondément ému et indigné le Groupe National de Contact à l’image de toutes les personnes éprises de droit, d’humanisme et de paix », a déclaré Pr. Salifou Sylla, responsable de la structure.
Poursuivant, le Groupe a vivement critiqué les incidents survenus à la mosquée de Bambeto lors des cérémonies funèbres des 11 jeunes tués les 14 et 15 octobre à Conakry.
« Pendant que les familles attendaient les obsèques de ces fils du pays, de nouvelles violences et tueries ont été perpétrées sur les participants à la mosquée et au cimetière », ajoute le Professeur.
Dans la même déclaration, le Groupe a fait part de sa préoccupation sur le processus électoral qui pointe à l’horizon.
« Nous sommes préoccupés par le processus électoral qui s’amorce et génère des difficultés, l’ingérence notoire des fils ressortissants des préfectures du pays, en complicité avec leurs coordinations, leurs notabilités, influencent le bon déroulement du scrutin », dénonce le Groupe qui s’est aussi penché sur les débats liés à la constitution.
« Le Groupe estime que les conditions du débat actuel sur la constitution, est une violation de la loi fondamentale actuelle qui régit le fonctionnement de l’État jusqu’à nouvel ordre. Elle doit être respecté de tous », indique le porte-parole.
Mamady Kansan DOUMBOUYA