Les agents recenseurs du Secteur Kayimoya dans le quartier Kobaya (commune de Ratoma), ont débrayé leur centre pendant 48 heures. Pour cause, le silence du commissaire de la CENI de la commune face aux difficultés qu’ils vivent dans les Commission Administrative d’Établissement et de Révision des Listes Electorales (CAERLES).
Ce vendredi 06 novembre au siège du quartier de Kobaya, les agents de ce centre étaient en discussion sur le processus d’enrôlement. Malheureusement, le sujet de leurs maigres primes a pris l’assaut.
Ces mécontents disent être payés à 200.000gnf pour 25 jours d’activités. D’où le motif de leur « irritation », nous explique un membre. Et au sortir de la rencontre, une décision a été prise par ces agents recenseurs. Poursuivre les activités d’enrôlement.
« Nous avons décidé de continuer à faire le travail en attendant que nous soyons situés sur notre sort », témoigne Younoussa Diallo, membre d’un CAERLE à Kobaya. Néanmoins, il attire l’attention des autorités sur les difficultés rencontrées par les membres de ces centres. « Nous souffrons dans les CAERLES. Moi je suis dans un centre où on reste toute la journée sans manger. Si vous calculer tout ça et qu’on vous propose 200 000, c’est vraiment irritant !», regrette-il.
Ils promettent de ne pas abandonner les activités de recensement dans cette localité. Car d’après eux, ceci est un engagement de servir leurs concitoyens.
Cependant, ils comptent réduire les horaires de prestations. Au lieu de 8 heures à 18heures comme prévue par la CENI, ces membres des CAERLES de Kobaya travailleront à leur humeur. « Celui qui vient à 8 heures il travaille un peu et il rentre à l’heure qu’il veut », ont-ils décidé.
Il faut rappeler que depuis hier, les travaux d’enrôlement ont été interrompus dans cette localité située dans la commune de Ratoma. Les citoyens venus pour se recenser, ont quant à eux rembourser chemins.
Mariam KANTE