Maître Thierno Souleymane Baldé, avocat à la Cour, dit avoir été violemment agressé par des éléments de la police routière. La chaine se serait passée dans la soirée de ce mercredi 04 décembre 2019 à la Bellevue dans la commune de Dixinn. Comme lui, beaucoup d’autres citoyens, dénoncent des violences physiques et verbales de la part des hommes en uniforme.
Selon l’avocat, cette brutalité contre sa personne, est partie du stationnement son véhicule à la station de Bellevue et à un endroit non encombrant pour la circulation.
« Cet après-midi de ce mercredi vers 15h 30, que je suis venu à la belle vue en face de la station, j’ai garé ma voiture pour aller dire bonjour à mes amis, subitement, les policiers sont venus se garer devant moi en me barrant la route. Je suis venu monter pour déplacer ma voiture, comme ils étaient devant moi, je ne pouvais pas bouger, ils ont embarqué ma voiture alors que j’étais dedans. Au cours du trajet, l’un d’entre eux est venu me demander de la clé de ma voiture, quand j’ai refusé, ils sont venus me frapper et me traiter de tous les noms d’oiseaux », explique l’avocat.
Poursuivant, Maître Thierno Souleymane affirme que les agents concernés, ont utilisé le tiseur sur lui en plus des bastonnades et des injures proférées à son encontre, avant de le conduire à Coleah.
Rencontré sous le choc avec des larmes aux yeux, l’avocat exprime toute sa déception face à l’attitude des policiers. Même s’il n’a pas espoir d’être rétabli dans ses droits, Maître Souleymane entend porter plainte.
« Je vais déposer une plainte au niveau du Procureur de Mafanco, je vais venir avec un huissier pour constater. Même si nous connaissons l’état dans lequel la justice Guinéenne se trouve. Mais qu’à cela ne tienne, je vais faire ce que la loi exige en déposant ma plainte pour me constituer en partie civile contre les personnes concernées. Un jour, j’espère qu’il y aura la justice dans ce pays », indique l’avocat.
Selon Thierno Souleymane Baldé, cet acte de violence n’est pas une première contre sa personne. Plusieurs fois l’homme dit avoir été victime d’attaque de la part des hommes en uniforme.
Mamady Kansan DOUMBOUYA
