L’Institut de Recherche sur la Démocratie et l’Etat de Droit, a animé un point de presse ce mardi à la maison de la presse de Conakry. Cette conférence informait de l’introduction d’une plainte contre le Ministre de la jeunesse Mouctar Diallo.
Le 06 novembre passé, l’institut de recherche sur la démocratie et l’Etat de droit, a introduit une poursuite judiciaire contre le ministre de la jeunesse. L’organisation accuse Mouctar Diallo d’être à la base des morts organisées lors des dernières manifestations politiques. Dans leur communication, l’institut de recherche a aussi interpellé le procureur de la République à saisir le dossier, car dit-elle, le Ministre avoue connaître des jeunes coupables de meurtres.
« Lorsqu’un Ministre de la République, un leader d’un parti politique, qui a été active pendant des décennies en Guinée, affirme dans une émission de grande écoute, qu’il connaît des jeunes qui sont armés alors qu’il n’avait jamais dénoncé, non seulement au niveau des autorités judiciaires, mais aussi des autorités administratives. Cela nous amène à nous poser des questions et essayer de lui demander de nous aider en donnant l’identité de ces jeunes pour que justice soit faite », déclare Thierno souleymane Baldé, avocat et responsable de la structure.
Les plaignants réagissent au nom de quelques familles endeuillées, notamment celle d’Ismael Bah. Ils fondent l’espoir que les responsabilités seront situées à partir de la déclaration du ministre.
« J’ai déposé cette plainte au nom de la famille de monsieur Ismael Bah tué lors des manifestations le 20 septembre 2017 » ajoute-t-il.
Et de solliciter l’application du code pénal en son article 705. Loin des juridictions du pays, ils envisagent soumettre le dossier à celles régionales et internationales.
Maké FOFANA