Poursuivis pour « manœuvres et actes de nature à compromettre la sécurité publique et occasionner des troubles à l’ordre public », le Coordinateur du FNDC et compagnie, étaient devant le TPI de Dixinn ce mercredi à Conakry. Ils sont au total de huit responsables du FNDC, à avoir comparu devant le parquet pour répondre aux accusations qui sont portées à leurs encontre. Pendant les interrogatoires, ces leaders du front anti nouvelle constitution, ont tour à tour nié en bloc les faits qui leurs sont reprochés.
Cette audience, s’est tenue devant une forte mobilisation des citoyens venus soutenir les responsables du front national pour la défense de la constitution. Après plusieurs heures de débats, le parquet a émis le souhait de renvoyer l’audience. La défense dans son rôle, n’a pas manqué d’arguments pour tenter de faire innocenter ses clients avant de s’opposer catégoriquement à l’idée de renvoi du dossier. Ils ont aussi sollicité la mise en liberté provisoire pour leurs clients.
Le procureur a son tour, s’est opposé à cette demande et l’audience fut suspendue momentanément. Au retour du parquet, le juge a décidé de renvoyer le procès au 18 octobre prochain. Une décision qui n’a pas du tout été du goût de la défense.
« C’est un procès qui est monté de toute pièce, c’est un faux procès, c’est une fausse accusation. Ce sont des innocents qui sont poursuivis sous la base d’un dossier monté de toute pièce. Nous avons vu ici des Guinéens qui ont dit oui à la nouvelle constitution partout dans le pays, ils ont été encadrés, caressés et applaudis. Si une catégorie de Guinéens dit oui, une autre dit non, donc le FNDC qui se bat pour le respect de la constitution, a également voulu manifester pacifiquement. C’est ce qui vaut aujourd’hui ce procès fantôme dirigé, orienté, conditionné, monté de toute pièce contre des innocents », s’indigne maître Salifou Béavogui, membre du collectif des avocats de la défense.
Poursuivant, maitre Béa affirme être surpris de la décision de renvoi du dossier par le juge. Néanmoins, il rassure ses clients de continuer à se battre pour dit-il, déshabiller le dossier.
« Nous allons continuer à nous battre pour déshabiller ce dossier et récupérer nos clients des mains de l’injustice, de l’état de non droit », a-t-il conclut
Mamady Kansan DOUMBOUYA