Malgré l’arrestation du Coordinateur et certains leaders du FNDC, les partis politiques de l’opposition qui appartiennent à ce mouvement, réaffirment leur détermination à descendre dans les rues lundi prochain à Conakry. Ce samedi, à l’assemblée générale du PADES, cette volonté a été réitérée par le Coordinateur du parti. Selon Maohamed Kaba, aucun acte d’intimidation ne leur fera reculer face au mot d’ordre du FNDC.
Ce samedi 12 octobre, les militants et responsables du parti de Dr. Ousmane Kaba, ont exprimé toute leur détermination à répondre présents à l’appel du Front National pour la Défense de la Constitution.
« Quelque soit les intimidations, nous allons sortir, il y a eu des menaces et des arrestations mais cela ne nous effraie pas. Nous sommes convaincus que nous sommes sur le droit chemin car, c’est un droit constitutionnel pour le peuple de Guinée de manifester et de dire ce qui le convient et ce qui ne le convient pas. La loi nous le consacre, la constitution nous le permet et c’est dans ce sens que nous allons sortir. Ce combat n’est pas une affaire de parti politique, ça concerne tout les Guinéens, nous allons sortir le 14 octobre comme un seul homme comme en 2007, pour dire nous ne voulons pas », affirme Mohamed Kaba, Coordinateur du PADES.
A la question de savoir s’il ne craint pas qu’il y ait des violences au cours de ces manifestations, le Coordinateur du PADES répond :
« Non, c’est pourquoi nous avons insisté sur le caractère pacifique de cette manifestation. La manifestation doit rester dans les limites de la loi qu’il n’y ait pas de violence, d’atteinte à l’intégrité physique des personnes et à leur bien et ça, nous avons longuement insisté. Mais nous ne pouvons pas nous asseoir, c’est à nous Guinéens de prendre notre destinée en main et de faire changer les choses dans ce pays », fait savoir Mohamed Kaba.
Cet opposant, défend la position de sa formation politique dans ce combat par rapport aussi au fonctionnement de la justice Guinéenne. Pour lui, tous les Guinéens sont égaux et ont ont le même droit de liberté.
« Les deux mamelles de la démocratie, c’est la sécurité, c’est la justice. Lorsqu’il y a une justice à deux poids deux mesures, vous avez l’intervention des pro au troisième mandat, ils sont non seulement financés et couverts, mais le pire, ils sont encouragés par le pouvoir. Alors pourquoi empêcher la tranche qui s’oppose à un troisième mandat de s’exprimer ? Nous ne pouvons pas rester sans réagir, nous l’avons dit c’est une manifestation qui va se faire sur toute l’étendue du territoire national et que tous les militants sortent ce jour pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à ce recule démocratique qui ne fait pas honneur notre pays », scande le Coordinateur du PADES.
Pour le Parti des Démocrates pour l’Espoir, l’heure a sonné pour briser le rêve d’Alpha Condé et non de reculer.
Mariame DIALLO
