Comme annoncé il y a quelques jours, l’antenne préfectorale du front national pour la défense de la constitution FNDC, était dans la rue ce jeudi 13 juin à N’zerekore. Pourtant, en réponse à la lettre d’information sur leur marche, le maire de la ville, avait sollicité du FNDC, l’organisation d’un meeting a leur siège. Mais aucune des deux parties n’a accepté les propositions de l’autre. Finalement, la marche a eu lieu et elle s’est transformée en affrontement entre les marcheurs les forces de l’ordre. Le bilan fait état de plusieurs blessés dont des cas critiques et plusieurs dégâts matériels.
Selon des informations d’une source locale, depuis le matin, la ville est sous tension et les activités restent paralysées.
En dépit de ces affrontements agents et militants du FNDC, des jeunes militants du RPG, se seraient employés en appui aux agents contre les opposants marcheurs. Plusieurs dizaines de boutiques auraient cassées et pillées de leurs contenus, selon la même source. Les membres du FNDC, seraient recherchés partout dans la ville.
Dans la matinée, sur les ondes de la radio liberté FM, le préfet Sory Sanoh, aurait promis une réaction des autorités si toute fois le FNDC s’entêtait pour sortir dans la rue.
Pour beaucoup, les différents messages récemment donnés au siège du RPG, seraient entrain d’être appliqués par des militants du parti au pouvoir dans la capitale forestière. La situation se serait même transformée en conflit ethnique sur le terrain.
Plusieurs cas d’arrestations, des blessés graves et des destructions de biens importants, sont aussi signalés dans plusieurs endroits de la ville.
Visiblement, au regard de ce qui s’observe sur le terrain, plus le débat, la contradiction ou l’opposition à l’idée d’une nouvelle constitution, n’est permise par le pouvoir en place.
Au regard de la tension qui prévaut sur le terrain, beaucoup de citoyens vivent avec la peur au ventre. Pendant ce temps, plusieurs autres craignent le déclenchement d’une situation chaotique dans le pays, et des voix commencent à se lever pour appeler au calme et à la retenue.
Voici la déclaration du bureau national du FNDC relative à la situation
La Rédaction