Une jeune fille de 20 ans que nous surnommons MCK, a été reçue ce mardi par la rédaction d’inquisiteur. Âgée de 20 ans, mademoiselle MCK, déclare avoir été victime de deux cas de viol, par deux groupes de jeunes de trois personnes chacun, en l’espace de deux semaines.
Mademoiselle MCK affirme avoir quitté une ville de l’intérieur du pays pour retrouver son grand frère à Conakry. N’ayant pas vu ce dernier, elle a fini par tomber dans les mains d’une proxénète quelque part à Kaporo où elle a été employée au départ comme domestique, avant d’être invitée par sa patronne de se livrer à la prostitution. Refusant d’obtempérer, la fille a été expulsée de la maison sans être payée pour ses travaux de bonne d’un mois.
Pour la petite histoire, MCK a quitté sa ville natale pour la première fois, avec son grand frère en déplacement pour des raisons de travail à Conakry. Quelques moments plus tard, elle va retourner dans sa famille à l’intérieur du pays. Malheureusement pour elle, elle rentre trouver une demande de mariage à son sujet auprès de sa mère. Elle dit avoir fait savoir à sa maman, son opposition à ladite proposition de mariage. La mère insiste à ce qu’elle épouse obligatoirement l’homme qui demande sa main, mais hélas.
Ainsi, MCK par la complicité d’une camarade de sa mère, réussie à s’enfouir pour tenter de rejoindre son frère qui lui a fait découvrir la capitale guinéenne. Un autre désespoir commence car, elle recherchera vainement son frère sans succès. Sur les traces, des gens l’apprendront que celui là a quitté son quartier de résidence sans laisser de nouvelle.
Désemparée, sans argent, ni personne, MCK commence à marcher dans la nature comme une marathonienne avant de tomber sur une femme X quelque part à Kaporo dans la commune de Ratoma. Elle dit avoir proposé à cette dernière de l’employer comme sa bonne pour qu’au delà d’un mois de travaux, qu’elle puisse avoir son transport pour retourner à son point de départ.
Au domicile de cette femme qu’elle accuse de « proxénétisme », la jeune demoiselle s’occupait seule des travaux de linges et de nettoyages. Pourtant, nous confie-telle, 3 autres filles habitaient dans la même maison, mais que chacune d’elle passait la journée au lit avant de sortir le soir pour passer la nuit dehors.
Un jour, sa patronne lui propose de faire comme les 3 filles et d’arrêter de se fatiguer par des travaux domestiques. Étonnée, mademoiselle MCK interroge la dame sur ce que font « ses trois filles » en passant la nuit dehors. Sans tabous, la dame qui explique clairement le métier des 3 filles qui n’est autre que la prestation sexuelle, autrement dit, la prostitution.
MCK selon elle, a estimé qu’elle ne pouvait nullement pas se livrer à cette pratique. Ainsi naît la discorde et la tutrice ne tardera pas de lui mettre dehors pour désobéissance à ses règles sans même lui payer son salaire d’un mois. La jeune fille s’est à nouveau retrouvée dans la rue sans repère, ni destination. Des nuits durant, elle n’a pas trouvé où poser sa tête.
C’est dans cette mésaventure, que MCK a fait des tables de vente des petits marchés et des vérandas, son lit de sommeil. C’est ainsi dans la nuit du lundi 15 au mardi 16 avril 2019, que la jeune fille a été appréhendée par 3 jeunes en balade vers le pont de Kaporo. Sans vergogne, ces jeunes lui réveillent de son sommeil et commencent à l’interroger avant de lui proposer de passer à un ébat sexuel.
Tentée de prendre la fuite, MCK s’est vue exposée à une menace de mort par « ces trois bêtes sexuelles » qui l’ont aussitôt rendu inactive et passer un à un entre les jambes de la pauvre demoiselle avant de prendre la poudre d’escampette.
Deux semaines après, précisément le dimanche 27 avril, la même fille reste couchée sur une table tard la nuit à Kipé, reçoit pour la seconde fois, la visite de 3 autres « bourreaux ». Eux aussi ont presque usé de la même technique que les précédents, pour satisfaire leurs désirs sexuels. L’un deux en fuyant, lui a jeté une somme de 40.000 francs guinéens qu’elle détenait sur elle au moment où nous la rencontrions.
Ne sachant plus quoi faire, mademoiselle MCK, épatée, a eu le courage de se confier à un taximan qui lui a orienté vers nous. Dans sa narration des faits, elle nous affirme avec inquiétude de n’avoir pas vu ses menstrues du mois d’avril. Ce qui probablement pourrait annoncer un début de grossesse.
Pour tenter d’apporter son aide à la pauvre demoiselle, notre consoeur Moussa Yero Bah, responsable d’ONG féminine, s’est mise sur ses pour pouvoir rencontrer ladite proxénète qui fut le point de départ de la mésaventure de MCK. Au portail de la cour indiquée, aucun répondant n’était sur place.
Finalement, la jeune fille sollicite de la défenseuse de la cause féminine, de lui permettre de regagner sa famille. Moussa Yero avec son cœur toujours sensible aux difficultés de la junte feminine, accepte de l’accompagner dans une gare routière et l’embarque en destination de sa ville natale, afin de regagner sa famille.
Mamoudou Babila KEITA