La présidente de la Haute Autorité de la Communication (HAC), dit être préoccupée par certaines pratiques déshonorables au sein de la presse guinéenne. Martine Condé, averti les hommes de la corporation et menace sur des mesures que son institution pourrait appliquer contre les journalistes qui ternissent l’image de la profession. Elle l’a fait savoir lors de sa rencontre avec le nouveau bureau de l’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI).
« Des bureaux sous des manguiers et acacias », un constat que dénonce la patronne de la HAC qui déclare être dans la logique de changer le paysage médiatique guinéen, tout en amenant les entreprises de presse à être constructifs et répondre aux normes en la matière.
« Il faut qu’on arrête d’avoir des entreprises de presse fictives, des entreprises de presse écrites sous les manguiers. Nous récusons les contenus seulement, nous ne récusons pas la technique ni les entreprises, par des voies qui vous permettent de devenir des entrepreneurs sérieux », affirme Martine Condé.
Diversement interprétée, la présidente de la HAC a également fait des précisions sur la dépénalisation des délits de presse.
« Tout le monde a en tête ‘’dépénalisation’’, ‘’dépénalisation’’, mais la dépénalisation s’applique quand on t’a jugé et que tu es condamné à 5 ou 10 ans. Là, le juge ne peut pas t’amener en prison, y a des amandes qui sont prévues dans la loi c’est ça. Et quand tu reviens à la HAC après, nous on te retire ta carte si tu en as. Je profite de l’occasion pour prévenir tout le monde, quand vous êtes jugé, condamné, c’est là, la dépénalisation s’applique. Maintenant, que tout le monde sache, il faut tout faire pour ne pas être condamné. Vous dites qu’on ne peut pas vous toucher mais vous vous êtes qui ? Vous êtes des citoyens », précise la présidente à l’endroit de tous les hommes de médias.
Comme cas de référence, la récente détention du journaliste Lansana Camara qui selon elle, a été libéré par les efforts de l’institution mais risquerait d’impacter le casier judiciaire du journaliste.
Maké FOFANA