La Guinée à l’instar des autres pays, a célébré la journée internationale de la femme ce vendredi 8 mars 2024. En Guinée, la nature de cette célébration ne fait pas l’unanimité dans l’opinion, notamment au sein de la gente féminine. La fondatrice de l’ONG FITIMA, ferme dans ses idées et claire dans ses propos, exprime sa désapprobation.
« Pour moi, ce n’est pas une journée de célébration parce que je ne sais pas ce qu’on célèbre aujourd’hui. Est-ce qu’il y a eu des avancées ? Est-ce que les femmes, aujourd’hui, ont des motifs d’être heureuses en Guinée ? Est-ce que les femmes ont vraiment quelque chose à célébrer ? je n’en sais vraiment pas », exprime Hawa DRAMÉ.
Cette activiste propose ainsi une approche plus « sérieuse ». Elle suggère que des propositions concrètes soient recueillies et soumises aux autorités. De plus, elle souligne l’importance d’un suivi minutieux de la mise en œuvre de ces propositions jusqu’au 08 mars 2025.
« C’est de se dire depuis le 08 mars 2023, qu’est ce qui a été fait pour améliorer les conditions de vie des femmes ? Qu’est ce qui a été fait pour améliorer les droits des femmes dans ce pays ? Or, je ne vois nulle part où ce bilan est fait. Ce qui est vraiment dommage », conclut Hawa DRAMÉ, Fondatrice de FITIMA.
La tâche est difficile, selon l’activiste. Elle invite donc à évoluer en fonction des priorités, notamment la formation des femmes sur leurs droits et lutter contre les violences basées sur le genre.
Pendant ce temps, à Conakry et dans d’autres villes de l’intérieur, les femmes ont tout de même célébré la journée du 8 mars dans une ambiance festive comme elles l’ont toujours fait, sans réel motif apparent.
Alseyni BARRY