C’est le weekend qu’une jeune dame du nom de Adama Hawa Diallo, a déposé le corps d’une fille dans une clinique privée de Sangoyah dans la commune de Matoto. Selon les médecins trouvés sur place, son plan était de les accuser d’avoir tué son enfant lors du traitement. Grâce à leur vigilance, ces derniers disent avoir déjoué son coup. Au terme des discussions, la présumée bourreau a été mise à la disposition de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM).
Dame Adama Hawa Diallo, puisqu’il s’agit d’elle, s’est rendue d’urgence dimanche dernier au Centre Médical Enfantin de Sangoyah avec dans ses bras, une fille du nom de Mariame âgée de 3 ans. Reçue par les médecins, elle recommande aussitôt d’administrer une perfusion à l’enfant sans attendre le diagnostic des médecins. Once de vigilance, ceux-ci ont préféré agir professionnellement en examinant l’enfant avant de faire quoi que ce soit.
C’est suite à cet examen que les médecins se sont rendus compte qu’il s’agissait d’un corps sans vie qui leur a été transmis.
« Après diagnostic, nous avons constaté l’arrêt de fonctionnalité cardiorespiratoire au niveau de l’inspection. On a constaté une blessure au niveau de sa lèvre inferieure, au niveau de ses fesses des blessures également. Le menton était déchiré ? sa partie génitale blessée aussi », explique Habib Barry, un des médecins présents sur place.
Après ce constat, les médecins ont informé la dame que la fille était déjà morte bien avant son arrivée à leur clinique. Mais voulant incriminer la clinique, Adama Hawa n’a pas voulu comprendre cela et a insisté à nouveau qu’il lui soit placée une perfusion. C’est ainsi que Docteur Habib Barry et son équipe ont joint par téléphone leur chef pour lui expliquer la situation. Ce dernier leur a recommandé d’informer de l’Office National pour la Protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM). Une équipe de la police a été aussitôt dépêchée à la clinique.
« Elle voulait juste qu’on fasse une perfusion pour la fille dans notre clinique pour non seulement avoir un acte de décès, mais aussi nous accuser d’avoir assassiné sa fille. Heureusement, mes médecins ont été vigilants et ont alerté l’office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs pour nous aider », confie Dr Mamadou Bobo Diallo, responsable de la clinique.
Dès leur arrivée dans les locaux de la clinique, les agents de l’OPROGEM du commissariat de Matoto ont interpellé la jeune dame pour la mettre à la disposition du commissariat central de Matoto.
Quant au corps de la fille, il a été transporté à l’hôpital Ignace Deen pour des fins d’autopsie.
« D’après le résultat de l’autopsie qu’on a eu à faire sur son corps, les lésions de la fille sont dues à une violence corporelle. Donc, sa mort a été provoquée exactement par des violences qu’elle a subies », confie Professeur Hassane Bah, médecin légiste.
Le cas de cette fillette relance le débat sur la maltraitance des enfants en Guinée, malgré l’existence du code de l’enfant et d’autres instruments juridiques qui encadrent et protègent la vie des enfants. Aux autorités Guinéennes de prendre toute leur responsabilité, surtout à la justice de punir toutes les formes d’abus, de traite et d’exactions des enfants.
Boubacar BARRY