La limitation du nombre de passagers à bord des tricycles est l’une des récentes décisions de ministère des transports. Et depuis sa mise en rigueur, elle continue toujours de faire des polémiques dans la cité. Si certains apprécient cette mesure, les conducteurs par contre se plaignent du faible revenu. Ce vendredi, notre reporter est aallée à la rencontre des vrais gens pour en savoir davantage.
Interrogé sur leur quotidien, Bayo Aboubacar, conducteur de tricycle, nous explique comment il joint les deux bouts, depuis l’annonce de cette décision du ministère en charge des transports.
<<Nos revenus sont devenus très maigres, nous nous débrouillons à peine pour avoir nos recettes journalières et nos popotes. Parfois, nous prenons le risque de prendre un passager devant>>, a-t-il indiqué.
À la question de savoir si cette mesure n’est-elle pas un moyen sûr pour la sécurisation de la vie des populations, M. Bayo crois dur comme fer, que les règles ne sont pas seulement violées que par les conducteurs de tricycles.
<<Les minibus, les camions sont interdits pour le transport des êtres humains, allez y dans les barrages pour voir si les règles de la circulation sont respectées. Ils prennent tous, des nombreux passagers qui dépassent la limite et ce ne sont pas les tricycles seulement qui font les accidents, tous les engins font des accidents>>, a-t-il soutenu.
Par ailleurs, il a regretté la restriction des trajets des engins à trois-roues qui, selon lui, est un véritable frein pour la libre circulation de la population et de leur bien.
<<Ils disent que c’est un seul trajet, on doit faire. Comment on peut accepter qu’une moto de deux pneus fasse le tour de Conakry et les tricycles sont interdits, et nous imposer un seul trajet où nous devrons circuler, travailler et avoir nos recettes. Normalement, les conducteurs des tricycles doivent faire eux aussi faire le tour de Conakry, ça allait faciliter les choses pour les passagers et pour nous les conducteurs>>, a-t-il sollicité.
Pour conclure, il invite l’Etat à prendre des mesures nécessaires afin de réglementer la circulation dans la capitale.
Doussou Konaté