Depuis plus de 48 heures, la commune urbaine de Kankan, deuxième ville du pays, est prise d’assaut par un contingent militaire lourdement armé. Les habitants de la cité sainte s’interrogent sur la véritable raison de cette présence massive des hommes en uniforme majoritairement dominés par les éléments des forces spéciales. Dans les rues, des blindés et des 12,7 ne font que déambuler avec plusieurs autres pick-ups de l’armée et de la gendarmerie.
C’est une première. La ville de Kankan n’avait jamais connu une telle présence militaire dans les rues avec des armes à la main. Si certains estiment que c’est en raison des récentes manifestations pour réclamer le courant électrique, d’autres annoncent plutôt une visite du Président de la transition qui pourrait intervenir dans les jours qui suivent. Mais qu’est-ce qui en est réellement.
De source sure, cette présence militaire à Kankan n’est aucunement liée aux récentes manifestations, encore moins à une quelconque visite du Colonel Mamadi Doumbouya. La raison serait bien ailleurs, très loin de ce qui se dit.
Selon nos renseignements, ces hommes armés seraient à la trousse d’un officier militaire qui se serait échappé de prison depuis la base militaire de Soronkoni, située à 35 km de Kankan. Sur l’identité du militaire en question, on nous parle d’un certain Commandant Alia Camara.
À la question de savoir s’il s’agit du Commandant Alia Camara qui dirigeait les opérations des forces spéciales jusqu’au lendemain du coup d’Etat du 5 septembre, notre informateur répond : ‘’affirmatif’’.
Ce qui pourrait amener à croire à cette information, est la présence sur le terrain du haut commandant de la gendarmerie nationale, le Général Balla Samoura. C’est lui qui serait à la tête des hommes qui séjournent dans la région.
Affaire à suivre…
La Rédaction