C’est la énième conférence de presse organisée ce vendredi par les conseils de l’ancien premier Guinéen. En marge de cette rencontre tenue à Kaloum, maître Dinah SAMPIL et compagnie ont annoncé les prochaines étapes dans le cadre de leur lutte juridique pour la libération de leurs clients.
Selon l’ancien bâtonnier, il n’est pas exclu que le collectif saisisse les juridictions sous régionales dans les prochaines semaines.
<<Dans la nomenclature nationale, la cour suprême est la juridiction supérieure. Il n’y a pas une autre au-dessus d’elle. Arrivé à ce niveau, si la cour prenait une décision qui ne satisfaisait pas notre client, on avait des recours par exemple celui que nous aurions sollicité auprès du ministre de la Justice pour l’annulation de la décision entreprise. Mais il se trouve que nous sommes face à une inertie de la juridiction saisie qui prend du temps de façon incompréhensible de prendre une décision sur la question qui lui est posée. En pareil cas, c’est difficile sur le plan national qu’un recours puisse être envisagé. Et nous n’aurons de recours que vers les juridictions supranationales comme la cour africaine des droits de l’homme. Il n’est pas exclu que dans les jours à venir que l’on puisse s’adresser à cette juridiction pour avoir son avis>>, a déclaré l’ancien bâtonnier maître Dinah Sampil.
Alors que le procureur spécial de la CRIEF annonçait l’ouverture du procès dans le dossier de ces anciens dignitaires au cours de ce mois de février, pour sa tenue, les avocats posent des conditions.
<< Une des conditions que nous posons, c’est qu’il faut que ce jugement soit diffusé publiquement sur les télévisions et les radios. Pour que tout le peuple de Guinée, au nom duquel la justice est rendue, soit témoin de la procédure des faits. Il faut que le procureur précise cette histoire publiquement devant le peuple guinéen. Il faut qu’il le fasse. C’est à ces conditions seulement qu’il peut y avoir procès. Nous voulons et souhaitons qu’il y ait procès, parce que nous sommes pressés de voir Monsieur Kassory libre, mais il faut qu’il y ait témoins. Il ne faut pas, en catimini, qu’on organise un procès et qu’on vienne nous livrer une sentence écrite depuis longtemps. Nous sommes convaincus maintenant que nous sommes en face des personnes conscientes, des magistrats compétents, qui connaissent le droit, mais quelque part, nous soupçonnons une manipulation, et nous n’accepterons pas. Nous voulons un procès équitable>> a déclaré l’avocat international sénégalais maître Ousmane Seye.
Molayane