Les réactions se multiplient dans l’opinion publique, 24 heures après la sortie controversée du ministre de la Justice à Kankan. Devant des citoyens mobilisés pour la circonstance, Alphonse Charles Wright à demandé aux citoyens de Nabaya de << soutenir le colonel Mamadi Doumbouya comme ils l’ont fait avec le professeur Alpha Condé.>> Un message qui n’est pas passé inaperçu qui donne lieu d’ailleurs à de multiples interprétations.
Pour Sékou Kondouno responsable de la mobilisation du FNDC, cette sortie est tout simplement l’expression d’une volonté voilée du président de la transition.
<<Nous avions eu la chance de rencontrer les responsables du CNRD de façon très restreinte à plusieurs reprises. Donc l’agenda, les velléités qui tournent autour de la transition, nous les maîtrisons parfaitement. Je peux vous dire avec certitude que cette transition est beaucoup plus axée sur le développement que sur le retour à l’ordre constitutionnel. Or, le pilier essentiel d’une transition, c’est le retour à l’ordre constitutionnel. Mais ce que je peux vous dire avec certitude, qu’en dépit de l’agenda qu’ils ont eu avec la CEDEAO sur le chronogramme de la transition en fin 2024, il n’y aura pas d’élection en Guinée à cette date. Le calendrier va perdurer dans ce sens-là et Mamadi Doumbouya va créer toutes les conditions afin de s’éterniser au pouvoir>>, déclare Sekou KOUNDOUNO.
Mais pourquoi un tel discours et précisément à Kankan ? L’activiste se défend. <<Kankan à du mal à accepter Doumbouya pour la simple et unique raison que Kankan est considérée comme la capitale du RPG. L’humiliation que Alpha à subit et tout ce que vous savez autour des caciques de l’ancien régime il est difficile pour eux de concevoir que c’est un des leurs qui a commis ce tort irréparable à leur parti et à leur champion. À Kankan, les gens prennent Alpha Condé comme un prophète. Donc le colonel Mamadi Doumbouya ayant des ambitions a du mal à vendre sa marchandise, à vendre sa velléité pour que cette partie de la Guinée puisse le soutenir>>, a expliqué Sekou Kondouno depuis l’étranger.
Molayane