Un ministre de la Justice qui invoque à tout bout de champ la loi, doit être un modèle dans le respect de la loi. Depuis sa nomination à la tête du département hautement important de la Justice, il ne se passe pas un seul jour sans qu’Alphonse Charles Wright n’invoque la loi.
Mais apparemment, cela ne vaut que pour les autres. Lui, il n’a pas cure du respect de la loi. C’est ce qui semble se confirmer avec l’organisation du prochain concours destiné à recruter de nouveaux magistrats. Parmi les conditions pour être candidat à ce concours, il y a une condition de diplôme et une condition d’âge : être titulaire d’un master 2 et être âgé de 35 ans au plus.
Mais Alphonse Charles Wright est déterminé à violer allègrement ces conditions dans l’unique but de favoriser ses camarades de la 44ème promotion de la Faculté de droit de Sonfonia. Ces derniers sont pour la plupart titulaires d’une maîtrise en droit et âgés de plus de 35 ans. Depuis sa nomination à la tête du département hautement important de la Justice, il ne se passe pas un seul jour sans qu’Alphonse Charles Wright n’invoque la loi. Il est donc inadmissible qu’ils puissent se porter candidats pour passer le concours de recrutement des auditeurs de justice, c’est-à-dire les futurs magistrats. Dans tous les cas, Alphonse Charles Wright ne serait pas à son premier acte dans le népotisme.
Dans tous les cas, Alphonse Charles Wright ne serait pas à son premier acte dans le népotisme. Alors que ce dernier n’était pas le mieux placé pour occuper cette fonction. C’est ce ministre qui parle à longueur de journée de légalité, de morale et d’exemplarité. C’est d’ailleurs un comportement symptomatique de la gouvernance de la nébuleuse CNRD.
Des gens qui parlent de bonne gouvernance, de redevabilité, de changement, mais qui sont aux antipodes des valeurs qu’ils prônent. Mamadi Doumbouya qui arrête et emprisonne à tour de bras pour corruption, enrichissement illicite et détournements de fonds publics, ne se gêne cependant pas de s’offrir un terrain de plusieurs mètres carrés à la Minière et un autre à Kakimbo.
Le tout acheté à des milliards de francs guinéens. Ce n’est pas pour rien que ses ministres et lui-même rechignent à déclarer leurs biens. Et ce n’est pas non plus pour rien qu’ils mettent en place toutes les stratégies imaginables pour conserver le pouvoir. Ils savent en effet qu’avec l’arrivée au pouvoir de dirigeants démocratiquement élus, ils rendront compte de leur gestion marquée par la prédation et l’accaparement des biens publics.
Par ailleurs, les marchés de gré à gré sont devenus la règle dans la gouvernance CNRD. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un moyen destiné à privilégier des amis, des parents et des proches en leur octroyant des marchés de plusieurs milliards. Là aussi, les Guinéens sont vigilants et demanderont des comptes.
Lorsque des Guinéens se focalisent sur une montre de près de 4 milliards de francs guinéens, ils perdent de vue qu’il y a des transactions, des dossiers qui se chiffrent en millions de dollars. Mamadi Doumbouya et sa clique s’imaginent que personne n’est au courant de leurs » affaires « . C’est l’occasion d’ailleurs d’interpeller les notaires qui les aident à réaliser des transactions immobilières frauduleuses. Ils se rendent eux-mêmes complices de la spoliation des Guinéens de leurs patrimoines. Un jour, ils pourraient être amenés à rendre compte. La CRIEF qui est manipulée aujourd’hui contre des acteurs politiques à éliminer sera là pour faire rendre gorge à tous les voleurs de la République.
Cette CRIEF ne sera bien entendu pas, dans sa composition, la même que celle de Aly Touré. Mais une CRIEF qui fera les choses dans les règles de l’art. En attendant, Mamadi Doumbouya et sa bande peuvent continuer à voler, à voler et à voler encore, en espérant s’être mis à l’abri du retour de bâton.
SEKOU KOUNDOUNO RESPONSABLE DES STRATÉGIES ET PLANIFICATION DU FNDC MEMBRE DU RÉSEAU AFRIKKI