Les familles des victimes de Camp Boiro continuent de réclamer justice pour tous les martyrs du régime du feu Ahmed Sekou Touré, premier président de la Guinée indépendante. Au cours d’une conférence de presse organisée ce mardi à la maison commune des journalistes à l’occasion de la commémoration du 25 janvier, Abdoulaye Conté secrétaire exécutif de cette association témoigne.
«Tous les détenus arrêtés lors du complot du 69, les Kaman Diaby eux ils étaient déjà tués, Fodé Marega et Bouca Marega eux non encore été exécutés à la date du 22 novembre 1970, furent exécutés pour motif qu’ils étaient complices des assaillants alors même qu’ils étaient depuis 9 à 12 mois en prison au Camp Boiro dans les cellules de 3 à 9 m². Dans cette folie meurtrière, l’on était sidéré de voir l’arrestation de 17 membres du gouvernement sur 24 ministres, 17 furent arrêtés et 14 furent exécutés.»
Fodé magara aussi, membre de cette association se souvient de l’année 1971.
« Maintenant ce que nous disons nous, 71 ça été une mercantonne pour ce pays. Ça a été terrible pour les anciens qui sont là, qui ont vécu cette période. La presque totalité des ministres, des grands fonctionnaires de l’armée tous ceux-ci exécutés nuitamment et comment ? La presque totalité des ministres, des grands fonctionnaires de l’armée tous ceux-ci exécutés nuitamment et comment ? Pendaison, fusillade, enterrement vivant, mises en place dans des cellules et jusqu’à ce que morts s’en suivent sans compter toutes les tortures occasionnées pendant cette période-là. Est-ce que dans le code civil guinéen y a-t-il pendaison?…»
À souligner qu’une cérémonie de recueillement sera faite ce mercredi à la cité ministérielle par les membres de cette association des familles des victimes des Camps Boiros pour formuler des prières pour le repos de tous les martyrs du régime Ahmed Sekou Touré.
Mariame Sylla