L’interdiction de la vente en Guinée des jus 24 heures Energy est l’un des sujets qui alimentent depuis jeudi dernier les débats dans la cité. Dans le marché, cette boisson est l’une des plus consommées dans le pays. Depuis la publication de cette décision par le ministère du commerce, dans le milieu des affaires les commentaires vont dans tous les sens. Pour taire toutes les spéculations, les responsables de l’office national de contrôle qualité ont échangé ce samedi avec les hommes de médias. La rencontre a permis à cette entité d’expliquer les réelles motivations de cette interdiction.
D’entrée, Mohamed Kadiatou Sylla est revenu sur les conclusions des analyses ayant abouti à quelques manquements graves.
<<Les échantillons sur les boissons de 350 et 500 millilitres sont venus. Au vu des résultats sortis du laboratoire de l’office, nous avons constaté un certain nombre d’anomalies. D’abord, nos analyses au niveau du laboratoire sont portées sur la partie physico-chimique et la partie microbiologie. Pourquoi ? Parce qu’on est censé détecter tous les risques physiques, chimiques et microbiologiques. Au niveau de la physico-chimique, soit un maximum de 6. Le taux d’acidité de la boisson, après quatre tentatives d’essai, nous avons détecté qu’il est très élevé. La norme voudrait que le taux d’acidité soit maximum de 6. On a mis aussitôt un comité scientifique et nous avons décidé à travers quatre tentatives de s’assurer de la fiabilité du taux d’acidité.
Et ces quatre tentatives ont prouvé les mêmes résultats. Au niveau des germes, c’est-à-dire la partie microbiologie également, les résultats ont démontré quelques anomalies dont entre autres : un niveau inacceptable flore mésophile aérobie total. La norme voudrait que ça soit une absence totale, c’est-à-dire 0. Mais après l’analyse, on s’est rendu compte qu’il y a 24 unités format colomine par millilitre, alors que la norme est de 0, elle doit être absente>>, a expliqué le conférencier.
Ces anomalies, constatées au niveau du rapport d’analyse de laboratoire, dénotent réellement une insuffisance de bonnes pratiques d’hygiène au niveau de l’entreprise concernée, poursuit le directeur général.
À en croire le directeur général de l’Office contrôle qualité, une contre-expertise effectuée par la société incriminée société American Beverages à abouties au même résultat.
« Ils ont fait les mêmes analyses contradictoires. Ils sont venus dans mon bureau avec les techniciens de laboratoire. Nous avons discuté, je vous avoue sincèrement qu’ils ont reconnu que les résultats qui sont sortis chez nous, ce sont les mêmes résultats qu’ils ont trouvés : le taux d’acidité était élevé et il y a un manque total des pratiques d’hygiène…>> , a déclaré le conférencier.
Molayane