La Syndicat de la Presse Professionnel de Guinée a animé une conférence de presse, ce mardi 17 janvier 2023 à la maison de la presse de Conakry pour présenter son rapport de l’année 2022 et annoncer les perspectives de l’année 2023.
Cette cérémonie était aussi une occasion de validation des adhésions de l’association des chroniqueurs islamique de Guinée et de l’association des techniciens professionnels de médias et de l’audiovisuel de Guinée, qui viendront désormais, grandir les rangs du SPPG à partir de cette nouvelle année qui s’annonce.
<<Nous remercions très sincèrement nos amis, nos confrères, désormais nos collaborateurs »le SPPG » pour l’acceptation de cette demande d’affiliation. Je rappelle un peu le début de notre combat, mais aujourd’hui, nous nous réjouissons de l’acceptation de cette vision. Quand pour la première fois, je venais leur rencontrer, je les disais que c’est vrai que vous êtes fort, tenace, mais, si vous voulez avoir beaucoup plus de force, il faudrait que nous nous mettions ensemble, parce que, qui dit médias dit forcément les techniciens, il n’y pas de médias sans techniciens>>, se réjouit le président Mansaré représentant de l’association des techniciens professionnels de Guinée, avant d’assurer l’implication des techniciens dans les prochaines actions (grèves) du SPPG pour l’amélioration des conditions des vies des employés de médias.
Il faut rappeler qu’au cours de l’année qui s’achève le SPPG a mené 25 actions et actes liberticides dont 20 dans la capitale et 5 à l’intérieur du pays.
Par ailleurs, le SPPG dans son souci permanent de voir la Guinée parmi les bons élèves en matière de la liberté de la presse a formulé des recommandations suivantes :
1-Au Président de la transition le colonel Mamadi DOUMBOUYA, de rester dans la logique de ses premiers discours et actes rassurants ayant contribué à permettre à la Guinée de faire en une seule année un bond de 25 points dans le classement mondial 2021 de Reporters sans frontières, et de mettre les conseils de ministres à profit pour réitérer à tous les membres du gouvernement son attachement au respect de la liberté de la presse en Guinée ;
2-A la Haute autorité de la communication et au ministère de l’Information et de la communication, d’œuvrer pour la révision des textes de loi afin de renforcer davantage la liberté de la presse. Des textes qui devront prévoir désormais des sanctions sévères contre tout agissement portant atteinte à cette liberté indispensable à la bonne marche de la démocratie ;
3-A la justice de poursuivre tous les auteurs d’agressions contre les journalistes et d’autres formes d’atteinte à la liberté de la presse afin qu’ils servent d’exemple pour d’éventuels candidats à ces actions liberticides ;
4-Aux autorités civiles et militaires dont relèvent des agents hostiles aux hommes de medias, de prendre des mesures disciplinaires rigoureuses contre eux ;
5-Aux responsables des services de défense et de sécurités, d’instaurer des communications sur la liberté de la presse lors des rassemblements comme l’a fait le Haut commandant de la Gendarmerie nationale à qui nous recommandons d’ailleurs de continuer ses efforts de sensibilisation ;
6-Aux institutions internationales et représentations diplomatiques établies en Guinée, d’accompagner le SPPG dans le processus de mise en place d’un fonds d’aide juridictionnelle en faveur des journalistes agressés dont beaucoup ont souhaité poursuivre leurs agresseurs, mais limités dans leur volonté par manque de moyens financiers pouvant supporter les honoraires des avocats ;
7- Aux professionnels des médias, de respecter l’éthique et la déontologie dans l’exercice de leur profession ;
8- Aux promoteurs des entreprises de presse, de faire en sorte que la subvention allouée aux médias change positivement les conditions de vie et de travail des employés.
Doussou Konaté