Cest sous l’égide de la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation et les membres de son cabinet que s’est tenue ce lundi 12 décembre 2022, la journée de concertation sur une politique linguistique de la Guinée dans la salle de conférence CAMES de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des représentants des sections culturelles des Ambassades, le directeur des institutions d’enseignement supérieur, des enseignants-chercheurs, des entités engagés pour la promotion des langues maternelles, entre autres.
Cette initiative de l’institut de Recherche de langue Appliquée IRLA chargé de la mise en place de la politique linguistique du gouvernement vise à promouvoir les langues nationales à travers l’implication les acteurs concernés, afin d’adopter une stratégie commune pour la valorisation de nos langues maternelles.
<<En vous invitant à cette journée de concertation, nous nous réjouissons de pouvoir recueillir vos avis, vos remarques, vos suggestions, vos contributions diverses et variées, solliciter vos expertises pour permettre à notre institution IRLA de travailler à la rédaction de la politique linguistique de notre cher pays la Guinée. Nous sommes actuellement dans la décennie internationale des langues autochtones, l’UNESCO a lancé un vaste programme de sauvegarde et valorisation de langue. En Guinée par exemple la communauté Bassarie avec plusieurs autres communautés subissent la menace de disparition de sa culture et de sa monnaie>>, regrette Dr Mohamed Bintou Keita directeur de général de l’institut de Recherche de langue Appliquée IRLA.
Dans son discours la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, a mis un accent particulier sur l’importance de la politique linguistique pour notre pays.
<<La question de la politique linguistique n’est pas un sujet marginal pour notre pays, elle est au cœur du processus de lutte contre l’ignorance et permet de rendre accessible des savoirs et des savoirs faire à nos populations faiblement alphabétisées.
Aujourd’hui, nous possédons plusieurs alphabets régionaux qui témoignent de la créativité linguistique de nos populations, de leur attachement à nos langues, quoi creuser de notre patrimoine culturel et intellectuel. Avant tout, la langue est un moyen d’expression, elle rapproche, créent des liens, ouvrent à la différence de l’autre, permet de percevoir dans ces différences la richesse constitutive et reste toutefois une authenticité>>, indique Dr Diaka Sidibé.
Doussou Konaté