Après quelques mois de sa dissolution par le gouvernement de la transition, le Front national de la Défense de la Constitution annonce une série de manifestations sur toute l’étendue du territoire national le 18 octobre 2022 pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel et la libération des détenus politiques à la maison centrale.
En prélude de cette projection de marche, notre rédaction a rencontré des responsables de communication des partis Bloc Libéral et l’UFD qui donnent leurs avis sur cette manifestation en perspective.
Après la nomination des facilitatrices pour un dialogue inclusif, l‘espoir est grand chez Ibrahima M’bemba BAH qui estime que le Premier ministre et les facilitatrices réussiront à mettre toutes les parties prenantes autour de la table de dialogue.
<<Je ne vais pas me prononcer sur la dissolution du FNDC, le plus important c’est que les manifestations ne sont pas opportune actuellement, parce que nous sommes en période de transition. Les temps sont durs, les Guinéens tirent le diable par la queue et nous pensons que la transition est une occasion pour non seulement revoir l’organisation et le fonctionnement de notre État mais aussi une occasion pour réfléchir ensemble sur les formes de contestation à mener dans notre pays.
Quand vous prenez la rue elle n’est pas forcément le seul moyen d’expression populaire unique dans notre pays ont peut avoir les meetings, les sit-ins. Donc j’estime que les manifestations ne sont pas opportunes actuellement, le FNDC doit mettre la balle à terre et d’accepter de venir au tour de la table sans conditions préalables, parce que comme l’a dit le colonel Mamady Doumbouya, il n’y a pas de sujet tabou au tour de la table de dialogue, toutes les questions peuvent être abordées. Donc nous disons qu’ils doivent sursoir aux manifestations de rue parce que ça nous coûte cher. C’est vrai que les gens ont le droit de manifester mais n’oublié pas qu’à côté de ce droit, il y a des gens qui ont le droit de circuler quand ça marche alors il faudra faire très attention>>, conseille le chargé de communication du BL.
Quant à Mamadou Billo Baldé membre du Bureau Exécutif National de l’UFD et Coordinateur de la Cellule de Communication du parti a qualifié ce situation de ammantable et regrettable pour la Guinée.
<< Ce bras de fer n’arrange ni le CNRD ni le FNDC encore moins le peuple de Guinée. Prennons le côté CNRD ça ne les arrange pas, ça maintient l’instabilité dans le pays et lorsque le pays est dans un cycle instable, ça effraye les bailleurs, aucun investisseur ne peut se rendre dans un État où y a l’instabilité politique chronique.
Le CNRD ne peut pas garder la sérénité dans cette situation, lorsce que le pays n’est pas fréquenté ça se répercute sur la population par ricochet le peuple aussi empathie en partie des conséquences de cette instabilité. De l’autre côté, ça n’arrange pas le FNDC parce qu’ils sont tout temps recherchés, ils vivent dans la cachette et à chaque manifestation il ya les dégâts matériels ou les morts, du coup c’est le pays qui est entrain de stagner, de reculer et de se plonger davantage dans la crise.
Nous sommes dans une phase transitoire, je pense que le gouvernement à travers le premier ministre pourquoi pas le président doivent se lever aller vers les acteurs sociopolitiques pour trouver une issue à cette crise pour nous éviter ces manifestations intempestives>>, lance-t-il.
Doussou KONATÉ