Le procès de l’ancien ministre de la Santé Rémi Lamah qui s’est rouvert ce mardi 11 octobre à la Cour de Répression des Infractions Économiques a été vite reporté au mardi prochain. L’accusé dans une affaire de marché gré à gré est aussi cité dans un autre dossier devant la chambre d’instruction de la même Cour ce qui a d’ailleurs emmener le juge de renvoyer son procès au 18 octobre prochain.
Poursuivi pour corruption dans un marché qu’il a attribué à la société ZMC pour la fourniture des kits de césarienne et produits pharmaceutiques lorsqu’il était ministre de la Santé entre 2012 et 2015, Rémi Lamah est aussi cité dans un autre nouveau dossier pour corruption qui s’élèverait à plus de 400 milliards de francs guinéens, selon une source. Maitre Baben Camara avocat de l’Etat dans cette affaire précise:
« Les débats ont commencé aujourd’hui, mais le général a eu un rendez-vous devant la chambre d’instruction de la CRIEF pour un autre dossier de corruption, raison pour laquelle on a suspendu l’audience. Du coup, on est obligé d’attendre maintenant le 18 octobre prochain pour continuer les débats. Ce qu’il faut retenir, le montant pour lequel il est accusé, s’élève à des centaines de milliards de francs guinéens », affirme-t-il.
Plusieurs hauts cadres du ministère de la Santé d’alors sont cités comme témoins dans ce dossier. Le moment venu, ils défileront tous devant le juge pour donner leur version des faits, dénote l’avocat.
« Pour voir plus claire dans cette affaire, on va bientôt inviter ici à la Cour beaucoup de personnes qui étaient en poste au sein du ministère de la Santé à l’époque pour témoigner sur ce qu’elles savent dans ce dossier. Je pense que cela est important pour que le peuple de Guinée puisse savoir ce qui s’est passé à l’époque. »
Dans cette affaire, l’ancien ministre de la Santé est poursuivi par l’Etat guinéen et la société ZMC. La copie originale du contrat doit être présentée au juge en charge du dossier pour servir de pièce à conviction. S’il est déclaré coupable, le Général à la retraite risque plusieurs années de prison et un payement de plusieurs milliards de francs guinéen.
PAR BOUBACAR BARRY