Quelques jours après la fermeture des pharmacies non agréées sur toute l’étendue du territoire guinéen, sous l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), plusieurs citoyens se réjouissent de la nouvelle. Par contre, d’autres semblent être angoissés et craint déjà des conséquences de cette décision vue la cherté des médicaments dans les pharmacies.
Depuis la rentrée en vigueur de l’interdiction de la vente des produits pharmaceutiques dans les pharmacies non reconnues, Binta Sylla une vendeuse ambullante de friperie au marché madina explique ce qu’elle traverse actuellement.
<<Moi je suis voisine avec ces pharmaciens à Madina là-bas, d’habitude nous faisons le troc. Souvent ils prennent les habits avec moi en crédit et moi aussi quand mes enfants sont malades ou moi même ils me donnent également les produits en crédit. Donc, si l’État décide d’un seul coup d’interdire cela, on ne peut que se remettre à la volonté de Dieu sinon c’est vraiment difficile, pour nous qui n’avons pas les moyens de nous acquérir des médicaments dans les grandes pharmacies>>, se lamente-t-elle.
Venue chercher les produits pour son enfant malade, Hadja une nourrice sortie d’une pharmacie agréé se lamente du prix exorbitant des médicaments prescrits dans son ordonnance.
<<Je revendais les médicaments avant de tomber enceinte. Aujourd’hui, c’est mon fils qui est tombé malade après l’hôpital, j’ai décidé de me diriger dans une pharmacie pour acheter les produits. Mais d’habitude tous les produits qui figurent sur cette ordonnance, je pouvais les avoir à moins de 100milles chez mon client. Mais à ma grande surprise, on parle de 230milles dans une pharmacie. Où je vais prendre cette somme? >>, s’interroge une mère.
Doussou KONATÉ