À l’état-major du syndicat des pharmacies et officines privées de Guinée, l’heure est à la mobilisation des troupes à 24h de la fin de l’ultimatum donné aux vendeurs non agréés des médicaments et gérants de cliniques clandestines par le procureur spécial de la CRIEF.
À quelques jours de la date butoir de cette interdiction, les agents mandatés pour lutter contre la vente non autorisée des produits pharmaceutiques mettent les bouchées doubles pour la réussite de leur mission.
Selon le secrétaire général du syndicat des pharmaciens et officines privées, depuis hier mardi qu’ils envisagent des mesures pour que « les médicaments disparaissent dans les 52 marchés de la capital et ceux de l’intérieur du pays », déclare Dr Manizé KOLIE, S/G du syndicat des pharmaciens et officines privées.
Cette interdiction est appréciée par certains citoyens. Car pour Alseny Bangoura, acheter des médicaments dans les rues constitue un danger pour la santé des populations.
« La vente des médicaments dans les pharmacies du marché noir n’est pas bonne. Interdire cette pratique en Guinée est une bonne chose. Car souvent, ce sont des faux médicaments qu’on y revend », affirme-t-il.
Par contre, d’autres citoyens sont plutôt favorables à la vente des médicaments dans les rues, parce que les médicaments dans les pharmacies sont souvent plus chers, inaccessibles pour les pauvres citoyens.
« On ne doit pas saboter les vendeurs de pharmacie par terre. Ils n’ont que ce boulot comme source de revenu. Et puis les médicaments dans les pharmacies sont chers et les gens sont pauvres. Donc on ne doit pas leur interdire cette pratique », soutient Yaya FOFANA, un diplômé sans emploi.
Un autre citoyens maintenancier de son état que nous avons rencontré au marché Niger partage bien l’idée d’interdiction des ventes illicites de médicaments, mais dénonce la rareté des pharmacies dans certaines zones reculées.
« Il y a certains endroits où on ne trouve même pas les produits. Quand tu ne vois pas une pharmacie, et que tu vois les médicaments de la rue, tu es obligé d’acheter. Parce que c’est ta santé qui t’inquiète, surtout que la plupart de ces médicaments soignent. Pour que cela s’arrête, c’est l’Etat qui doit se battre », interpelle Amadou Oury BAH.
Après les marchés, suivra la pharmacie promet Dr Manizé. À Conakry, on dénombre près de 3 milles pharmacies non reconnues par le ministère de la Santé.
Alseny BARRY