L’ancien ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, vient d’être mis en liberté. Albert Damantang Camara était poursuivi par la CRIEF et incarcéré depuis le 21 avril 2022, pour des faits présumés de détournement de derniers publics, corruption d’agent public, blanchiment d’argent et enrichissement illicite.
Depuis le 2 juin 2022, la chambre d’instruction de la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF), a ordonné sa mise en liberté suivant une certaine obligations, notamment le paiement d’une caution de cinq cent millions de francs guinéens (500.000.000 GNF).
Au lendemain de cette décision, le procureur spécial de la même cour a relevé appel. Ainsi, le 16 juin 2022, la chambre spéciale de contrôle de l’instruction a rendu un arrêt dans lequel il a rehaussé le cautionnement à hauteur d’un milliard de francs guinéens (1000.000.000 GNF).
Toujours insatisfait dans sa volonté de maintenir l’ancien patron de la Sécurité, Aly Touré a encore fait un pourvoi en cassation le 17 juin auprès de la Cour Suprême.
Après examen de ses déclarations, le 29 juillet dernier, la Cour Suprême, la plus haute juridiction du pays, a débouté le procureur spécial pour violation de plusieurs dispositions de la loi. En conséquence, elle a ordonné l’exécution de l’arrêt de la Chambre de contrôle de l’instruction de la CRIEF.
Depuis cette date à ce mercredi 9 août, Aly Touré comme par excès de zèle, s’est catégoriquement opposé à cet autre arrêt de la plus haute juridiction du pays.
Il a fallu attendre l’implication du ministère de la justice mais aussi des médias, pour rappeler Aly Touré à l’ordre et au respect du droit pour qu’il accepte enfin de libérer Albert Damantang ce mercredi 10 août 2022.
Cet agissement du parquet spécial de la CRIEF, a indigné plusieurs observateurs et hommes de droit. Par cette action, nombreux sont ceux qui doutent désormais du caractère intègre de la CRIEF. Mais aussi et surtout, de l’indépendance de son procureur spécial qui donne clairement l’impression de ne pas être à la hauteur de la fonction qu’il exerce.
La rédaction