Le procès du syndicaliste Abdoulaye Sow, secrétaire Général de la FESABAG s’est ouvert ce Mardi au Tribunal de Première Instance de Kaloum. Il est poursuivi pour manque de respect à la justice guinéenne et outrage à magistrat, suite à une déclaration rendue publique le 13 juillet dernier pour critiquer une décision de justice.
Auditionné lundi à la Direction centrale de la Police Judiciaire, puis au TPI de Kaloum, le SG de la FESABAG, Abdoulaye Sow, a été finalement placé sous mandat de dépôt et conduit à la Maison Centrale de Conakry. Le procès s’est ouvert ce mardi au TPI de Kaloum. Maître Almamy Samory Traoré, un des avocats de la partie civile, déplore les agissements de ce syndicaliste.
«La loi permet de critiquer une décision de justice de manière technique, scientifique dans les amphithéâtres, mais vous ne pouvez pas commenter une décision de justice dans le sens de lancer le discret à l’institution judiciaire».
Au cours de l’audience, Abdoulaye Sow a carrément réfuté les accusations portées à son encontre. Son avocat Maître Salifou Beavogui, se dit dépassé de la façon dont la sortie médiatique de son client est en train d’être gérée. Pour lui, la place de son client n’est pas la prison.
«Ce qui est entrain de se faire est incroyable et inacceptable. Un syndicaliste n’a pas sa place en prison. Un syndicaliste a sa place au sein d’une entreprise au sein de sa centrale pour défendre leur lutte».
En guise de solidarité, plusieurs syndicalistes notamment Amadou Diallo, Aboubacar Soumah, Michel Pépé Balamou, Ivone Koumabassa et d’autres, étaient présents dans la salle d’audience. Le procès a été finalement renvoyé au jeudi 21 juillet prochain pour les plaidoiries et réquisitions.
Mariam KANTE