5 Femmes interpellées 2 blessées. C’est le bilan d’une manifestation qui a éclaté ce lundi matin au marché de Taouya, dans la commune de Ratoma. Les femmes vendeuses dénoncent une prétendue vente du marché par les autorités du marché et de la commune. Le Maire se dit surpris par cette colère des femmes et indique que le marché n’est pas vendu et ne saurait même pas à vendre.
Ce lundi matin, il n’a pu avoir de commerce au marché de Taouyah. Boutiques et magasins, même des étalages, sont restés fermées toute la matinée. Les femmes vendeuses et étalagistes sont en colère contre les autorités du marché et celles de la commune. Elles les accusent d’avoir vendu le marché. Un face-à-face tendu entre elles et les forces de l’ordre a duré quelques heures. Houleymatou barry est vendeuse au marché.
« Le problème est que les femmes ont entendu des rumeurs annonçant la vente du marché, c’est pourquoi nous sommes sorties aujourd’hui. »
Le maire de Ratoma Issa Soumah, déplore cette manifestation et parle d’une colère injustifiée.
« Même si ces femmes doivent manifester, cela doit obéir à des règles. D’abord alerter les autorités puis de façon encadrée. »
C’est ici, qu’elles vendent et nourrissent leurs familles. Vendredi dernier, une commission dépêchée par l’administrateur du marché, nous apprend-on, serait venue les recenser et réclamer une somme d’argent plus les titres fonciers. Sans douter de rien, elles auraient obtempéré tout de suite. Explique Kadiatou Diallo
« Une délégation du bureaux du marché est venue nous recensé et nous a demandé de payer 50.000 plus un papier et nous avons accepté. Ils nous ont dit après la reconstruction du marché, ils vont nous restituer nos places. »
Des propos démentis par le maire de la commune Issa Soumah
« Ce marché est un bien de l’Etat et personne ne le récupérer pour le vendre à qui que ce soit, il faut que cela soit clair. Donc elles ne doivent craindre rien. »
Aux dernières nouvelles, 3 des 5 femmes interpellés et ont été libérées et la procédure de libération des 2 autres serait en cours. Les activités ont repris, mais timidement.
Boubacar BARRY