Une mère de famille accuse un responsable d’école de violences physiques. Dame Sylla indexe le principal de l’école SEMYG de Yimbaya de lui avoir administré de coups violents suite à une récente dispute entre son fils et sa camarade de classe.
D’après notre interlocutrice, une mère est venue me dire que mon fils a giflé sa fille. Dans les échanges, Madame Sylla a présenté ses excuses et a informé son mari qui n’a pas tardé à corriger son fils. Après les échanges entre les deux familles, le sujet semble être clos jusqu’à ce que le petit Sylla soit renvoyé de l’école.
«Le lendemain, ma fille m’a appelé pour me dire qu’on a viré mon fils de l’école. Je suis venue à l’école, j’ai rencontré le principal dans son bureau. Il m’a dit que mon fils a frappé sa camarade de classe, qu’on lui a dit de ne pas toucher la fille. J’ai reconnu le tort de mon fils et j’ai présenté mes excuses au principal. J’ai plaidé pour maintenir mon fils à l’école. Il m’a rassuré», nous a-t-elle expliqué.
Contre toute attente, l’affaire a rebondi au lendemain des plaidoiries. Le fils est à nouveau renvoyé durant six (06) jours. A l’approche du BEPC, la petite sœur a alerté sa mère qui s’est précipitamment rendue à l’école. Malheureusement, l’affaire a tourné au vinaigre entre la famille Sylla et les autorités de SEMYG.
«Le lendemain, je suis allée à l’école . On l’a viré à nouveau. J’ai encore informé son père. Ce dernier a échangé avec le principal au téléphone, mais ils ne sont pas entendus. J’ai expliqué la situation à un voisin qui travaille à la DCE, il m’a dit de lui envoyer le numéro du principal. Entre-temps, mon mari m’a dit de venir à l’école avec mon fils. A notre arrivée, je montais les escaliers, le surveillant est venu me pousser en me disant que « je ne t’ai pas dit de ne pas mettre pieds ici ? », il nous a poussé et nous sommes tombés. Je lui ai dit qu’on avait demandé pardon. Il nous a encore poussé. Je me suis levée et j’ai pris son col, je lui ai dit pourquoi il nous pousse ? Pourquoi il ne respecte pas les parents d’élèves ? Il a commencé à me donner des coups violents au niveau du bas-ventre, après ils sont tous venus nous faire sortir. Je suis allée porter ma plainte à la gendarmerie. Quand les gendarmes sont venus, le principal dit qu’il n’est pas le premier responsable, qu’il ne prendra pas la convocation», ajoute Dame Sylla.
Après moult démarches des gendarmes sans succès, le dossier a été transféré à la gendarmerie de Gbessia pour une nouvelle plainte. Interpellés, les responsables de l’école ont joué à l’intimidation. «On a porté plainte, on est descendu à l’école, on nous a dit que le directeur général était à semyg 2. Nous l’avons rejoint , Le directeur m’a demandé pardon, mais en intimidant, que si je poursuivais l’affaire là, que mon fils aura de sérieux problèmes. Car il a porté main sur sa camarade et qu’il risque cinq ans de prison ferme», accuse-t-elle.
Du côté des autorités de SEMYG, aucune oreille n’est prête à nous écouter. Après moult tentatives entre le principal et le surveillant général, aucune opportunité ne nous a été donnée pour joindre le directeur général encore pour recouper la vision de la dame.
Mariam KANTE