C’est à la ferme ‘’Popodara’’ à Kakoulimaya dans la préfecture de Coyah que la grippe aviaire a fait son apparition le 13 mai dernier causant la mort de 50 poules pondeuses. Avec l’arrivée des vétérinaires, 5 milles volailles ont été abattues et incinérés.
Aujourd’hui, les souvenirs sont encore dure à encaisser pour Mamadou Falilou BAH, l’une des premières victimes
« Si ce n’est pas vous qui venez ou quelqu’un d’autre qui veut visiter la ferme, je ne viens pas ici. Parce que j’ai perdu tout ce que j’ai ici »
Le virus se transmet vite, finalement toutes les cales et les fermes de la zone sont touchées. Le dernier en date, c’est la ferme de Mamadou Koulabiou DIALLO. D’ailleurs, à notre arrivée nous avons trouvé les vétérinaires en pleine action.
« Tout ce que j’ai cherché durant toute ma vie, c’est que je suis en train de perdre comme ça », affirme-t-il en pleurant.
Malgré ces pleurs, c’est Falilou qui va aider les agents à attraper les poules pondeuses. D’abord entasser dans les sacs, suivra une mort lente et douloureuse pour elle. Étouffer, certaines se remuent durant plusieurs minutes avant de s’éteindre. Elles seront incinérées dans un gros trou creusé pour la circonstance dans un coin de la ferme.
Dans cette opération, seulement les agents sont protégés, les fermiers par contre ne le sont pas. Pourtant, certains des fermiers aident les vétérinaires dans leur mission d’exécution des poules pondeuses. À cette inquiétude, nous n’aurons qu’un silence coupable de ces vétérinaires venus exécutés les volailles.
Seulement, à Kakoulimaya, on dénombre plus 48 milles têtes abattues, contre plus de 80 milles exécutés dans tout le pays. Plusieurs milliards perdus, une centaine de jeunes au chômage
« J’ai perdu à peu près 4 milliards 200 millions de francs Guinéens, et j’ai une dette d’un milliards 300 millions francs guinéens », affirme EL. Sanoussy DIALLO, fermier.
Pour le moment ces fermiers n’ont bénéficié d’aucune aide de l’Etat, sauf des promesses qui tardent à se réaliser.
Alseny BARRY