On les retrouve à chaque coin de rue de la capitale et à l’intérieur du pays. A Hamdallaye, carrefour où nous avons fait un tour. Les vendeurs de médicaments sont installés sous des tentes de fortune. Le soleil malmène les médicaments à sa guise eue égard à la vétusté des tentes.
A Yimbaya, les cas sont identiques. Pas besoin de se cacher, ce qui n’est pas interdit est autorisé. Qui dit médicament, dit posologie. Mais comment on aborde la question ici ?
« L’utilisation des médicaments est très simple. Tous les médicaments qui sont là, c’est dessiné sur le carton, il y a la photo qui montre comment on prend le médicament. Si c’est des maux de tête, ils ont mis la photo de la tête, si c’est le dos, on montre le dos, tu vois, il n’y a aucune difficulté dans ça. En plus, j’ai fait plus de 20 ans dans l’exercice, donc je connais cela très bien » estime Mohamed CAMARA, Vendeur de médicaments.
Souvent, ces pseudos Pharmaciens sont victimes de descentes des forces de l’ordre qui emportent médicaments et argent à leurs grands désarrois. Au-delà de tous, il y ‘a la rareté de la clientèle en cette période de pénitence, nous ont -ils confiés.
La question qui demeure est la réglementation du secteur. La venue du CNRD n’a pas changé grand-chose.
« La situation reste presque la même, seulement la méthode est différente. L’écrasante majorité des pharmaciens de Guinée achète avec nous vendeurs et importateurs de médicaments. Voici mes cahiers, il y ‘a plus de 20 pharmacies qui me doivent de l’argent, mais je n’ose pas réclamer. Quand je réclame un crédit, ils me disent que tu sais que tu n’as pas de documents. Pourquoi donc ils achètent mes produits pour envoyer dans leurs boutiques » s’indigne Amadou Oury BARRY, porte-parole des vendeurs et importateurs des produits pharmaceutiques.
Plus loin, il préconise des pistes de solutions pour réglementer la vente de médicament dans le pays.
« Nous sollicitons la mise place d’un laboratoire au port capable de détecter les faux médicaments, le recrutement des pharmaciens par l’état qui seront rémunérés par nous les vendeurs, le renforcement de notre sécurité, car nous victimes de l’insécurité et des tracasseries administratives et surtout la bonne gestion des taxes et douane que font rentrer ces médicaments » sollicite Amadou Oury BARRY, porte-parole des vendeurs et importateurs des produits pharmaceutiques.
Selon notre interlocuteur, plus de 200 conteneurs sont interpellés au port autonome de Conakry. Pourtant, ils se sont acquitté des taxes et douanes.
Alseny BARRY