Contrôle de l’évaluation de l’effectif et de la masse salariale du personnel de la fonction publique. Des chiffres étonnants se révèlent et des montants colossaux se volatilisent chaque mois dans le budget de l’Etat. Cette situation qui date de plusieurs décennies continue de se pérenniser même avec le gouvernement du CNRD.
On ne l’apprend plus à personne, les maux dont souffre l’administration guinéenne sont énormes et visiblement incurables. Ce par le fait des hommes malgré les efforts de réformes entrepris par les différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays.
Dans l’objectif d’assainir le fichier pour alléger la masse salariale de la fonction publique, le CNRD à travers l’inspection générale d’Etat, a engagé une mission de contrôle pour entre autres :
Analyser l’évolution des effectifs pris en charge dans le fichier solde du ministère du budget, rapprocher les données du fichier des fonctionnaires payables et payés, ainsi que des contractuels temporaires et permanents.
Au cours de cette mission, il s’est révélé qu’entre juillet et août 2021, l’effectif solde de la fonction publique est passé de 112.619 fonctionnaires à 65.936, soit une diminution de 41.683 essentiellement amputés aux départements sectoriels de l’éducation. Par cette réduction, la masse salariale a baissé de 290 milliards, 29 millions 880 mille 993 francs guinéens à 145 milliards 24 millions 312 mille 621 francs.
D’août à septembre 2021, l’effectif qui était de 65.936, a rebondi à 112.893 agents fonctionnaires. La masse salariale de plus 145 milliards est remontée à 299 milliards 807 millions 736 mille GNF.
Et de septembre à octobre, l’effectif a baissé de 39 agents pour un salaire de 6 milliards 324 millions 673 mille 246 GNF.
En résumé, les données collectées au niveau des ministères ne sont pas équivalentes à celles du fichier de la fonction publique. Cette dernière aussi n’est pas conforme au fichier solde.
Mamoudou Babila KEITA