Cellou Dalein a abordé le sujet relatif à l’ouverture d’une information judiciaire à la CRIEF, le concernant dans le dossier de la vente des actifs d’Air Guinée au temps de Lansana Conté. Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi, 17 février 2022, Cellou Dalein a balayé d’un revers de la main toutes les allégations portées à son encontre dans cette affaire.
« Je n’ai jamais été entendu par un agent de police ou un juge pour des faits de détournement de deniers publics ou de corruption. Je n’ai jamais été soupçonné de corruption ou de détournement des deniers publics, si bien que mon capital le plus précieux pour moi, c’est ma crédibilité », réplique le président de l’UFDG.
Cité dans cette affaire avec trois autres personnes par la CRIEF, Cellou Dalein Diallo a apporté de nouvelles informations sur les conditions de cession de la compagnie Air Guinée à l’opérateur économique, Mamadou Sylla.
L’ancien ministre des transports d’alors, précise que cette opération de cession a lieu dans le cadre d’une politique générale de désengagement de l’Etat et de privatisation des entreprises publiques, qu’ont exigées les institutions de Breton Woods.
Le Président Conté répondant favorable donc aux conditions des partenaires, avait autorisé la vente des deux premiers avions. Après la vente des deux premiers avions, l’expert pour la privatisation de celui qui restait pour les déplacements du président était à Conakry. C’est ainsi que Mamadou Sylla s’est porté client. Cellou Dalein qui était ministre des transports d’alors s’était opposé à la cession de l’engin à Sylla.
«Le président m’a convoqué et m’a présenté Mamadou Sylla pour dire qu’il le voulait et qu’il fallait lui revendre. Je me suis opposé à la vente d’Air Guinée à Mamadou Sylla. Je ne vais pas répéter tout ce que j’ai dit ce jour, mais le président s’était fâché pensant que c’est à cause de mon opposition à Mamadou Sylla que je ne le voulais pas parce qu’il y avait des conflits connus entre Mamadou Sylla et moi. Mais en réalité, c’est parce que je connais la complexité des transports aériens. Je lui ai dit devant le président que s’il prenait Air Guinée, il allait y investir de l’argent, mais Air Guinée risque de disparaître. C’était compliqué. Bref, le président a dit que s’il veut acheter, qu’on n’allait pas vendre à un étranger devant lui », a rapporté Cellou Dalein.
Cellou Dalein, qui ne se reproche de rien, affirme que la mise en œuvre de la privatisation ne relevait pas de ses compétences à l’époque. Il dit donc ignorer donc si Mamadou Sylla avait payé l’engin ou pas. Après la sortie du mis en cause,
Les projecteurs sont maintenant dirigés sur la CRIEF afin de tirer au clair cette affaire de vente d’air Guinée.
Mariam Kanté