L’Assemblée nationale a procédé à l’analyse du projet de Loi de Finances Rectificative pour 2021. Ce projet de loi qui a pour but de réviser les objectifs budgétaires fixés dans la loi de finance initiale a été soumis aux députés par le ministre du Budget pour analyse et adoption.
Ledit projet a été exposé ce jeudi, 26 août 2021 au cours d’une session extraordinaire tenue à cet effet. Il s’articule autour de la restructuration de l’administration, le contrôle et les audits concernant les ressources affectées aux collectivités et aux communautés à la base(…).
Au niveau budgétaire, les hypothèses macroéconomiques révisées pour le reste de l’année visent un taux de croissance de «5,2% du PIB, un taux d’inflation moyen de 10,9% et une pression fiscale de 14,11% contre respectivement 5,5%, 8% et 13% en loi de finance initiale», détaille Ismael Dioubaté.
Au compte de l’année budgétaire 2021, les prévisions des recettes du budget de l’Etat sont estimées «à 25 783,96 milliards contre une prévision initiale de 23 511,64 milliards, soit une augmentation de 2 272,31 milliards (9,66%)», évalue-t-il.
Quant aux dépenses, elles ont enregistré une augmentation de 1,17% du PIB. Cette hausse imprévue s’explique principalement par des initiatives entreprises au cours de l’année. Il s’agit entre autres :
«Le recrutement de 1500 fonctionnaires de police et de la protection civile non budgétisés en LFI ; la prise en charge des primes d’incitation des enseignants en situation de classe suivant le protocole d’accord du 10 janvier 2020 ;
Les engagements et la prise en charge des contractuels de l’Etat nommés par Décret et arrêté conjoint ;
La dépréciation du franc Guinéen par rapport aux devises étrangères qui impacte le niveau des dépenses de personnel des représentations diplomatiques et des experts étrangers ;
l’augmentation des subventions en faveur de l’électricité de Guinée ». D’où l’estimation des dépenses « à 29 318,96 milliards contre une prévision initiale de 27 739,07 milliards, soit une augmentation de 1 579,89 milliards (5,70%)», estime le Ministre du Budget.
L’augmentation de ces dépenses est imputable aux dépenses courantes pour 70,13%, aux dépenses d’investissement pour 27,97% et aux budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1,90%. Cette hausse est atténuée par la contraction des dépenses de biens et services pour 292,16 milliards et des charges financières de la dette à hauteur de 380,94 milliards.
Dans le budget révisé 2021, les dépenses d’investissement hors de BAS sont évaluées à 8 755,06 Mds contre une prévision initiale de 8 313,16 Mds, soit une augmentation de 441,90 Mds (5,44%). Cette hausse porte uniquement sur les immobilisations non-financières.
Elles sont financées par les ressources intérieures à hauteur de 2 583,69 Mds (29,51%) et les ressources extérieures pour 6 171,37 Mds (70,49%). Elles représentent 29,86% des dépenses totales et 5,30% du PIB contre respectivement 29,97% et 5,03% en LFI.
Mariam Kanté