Apparemment, la grève des conducteurs de véhicules n’aura duré que 48 heures. C’est du moins le constat que relève l’engouement du trafic routier sur l’autoroute le prince, ce mercredi 11 août 2021.
Contrairement aux journées du lundi et mardi, les engins du transport urbain apparaissent peu à peu. Ces deux jours d’interruption du trafic routier étaient un signe de contestation contre le maintien du prix initial de transport par les autorités. Mais aujourd’hui, certains sont obligés de reprendre le service qui assure leur quotidien.
« C‘est vrai que nous ne pouvons pas laisser le tronçon à 1500 fg tandis que le carburant est à 11.000 fg. Mais que faire si c’est notre seule source de revenu ? Nous sommes obligés de chercher la nourriture de la famille », explique notre interlocuteur.
Qu’en est-il du prix du transport ? «Les gens ont galéré ces deux jours. Et aujourd’hui, ils n’ont même pas le temps de s’entêter sur 1500fg. Avant de vous arrêter, vous leur entendrez dire maître arrêtez-vous, on paye à 2000 fg. Ça, ça fait notre affaire », répond ce chauffeur de l’axe Cosa-Madina
Du côté des citoyens, l’heure n’est plus aux discussions. Car bien avant l’augmentation du prix de carburant, « les chauffeurs s’étaient habitués à nous taxer le tronçon à 2000 fg, sous prétexte qu’ils n’ont pas la monnaie de 500 fg. Personnellement, je n’ai pas le temps de discuter sur 1500 des autorités », exprime Abou Traoré qui a perdu la recette de deux jours.
Sur l’axe, le prince, seuls les taxis et motos taxis sont visibles sur le trajet. Les minibus et le bus sont quasiment absents. En Guinée, le transport est l’un des secteurs incontournables du pays. L’interruption du trafic routier se répercute sur les autres activités et affecte l’économie. Vivement donc l’obtention d’un dénouement à la crise.
Mariam KANTÉ