Contre toute attente, le gouvernement guinéen a décidé de faire passer le prix du carburant de 9.000 à 11.000gnf. C’est dans un communiqué diffusé hier mercredi que cette décision a été rendue publique. Au lendemain de cette augmentation, une hausse de prix s’est fait sentir dans des secteurs d’activités de source de revenus notamment la pratique du moto-taxi.
Surpris et bouleversé par cette hausse du prix de l’essence à la pompe, Emmile Ouamouno s’apprêtait à démarrer sa moto pour faire le taxi comme d’habitude quand on lui tendait le micro. Vêtu d’un gilet jaune servant de tenue, ce conducteur de taxi moto à Kankan nous parle du climat qui prévaut dans la circulation après la décision du gouvernement.
<< moi j’ai été touché par cette augmentation du prix du carburant. On n’a pas le choix, il faut qu’on augmente le transport et c’est ce qui se passe à Kankan maintenant. Chacun a immédiatement augmenté le transport. Au lieu de 2000 pour une destination donnée, je prends 4000 voire 5000 francs guinéens avec mes clients >> a-t-il fait savoir.
L’autre conséquence de cette augmentation, est que certains passagers refusent carrément de payer les tarifs demandés par ces conducteurs de taxi-moto. Une situation qui pourrait dégénérer entre conducteur et passagers.
<< Déjà, on commence à avoir des problèmes avec nos clients. Quand on dit le prix, certains refusent de payer>>, a laissé entendre Saa Joseph SANDOUNO.
Dans certaines stations de vente de carburant de la ville, des clients se bousculent pour avoir le litre à 11.000 et dans les marchés non-conventionnels le litre se négocie à 12.000 francs guinéens.
Sékou Bourgeois CAMARA depuis kankan pour inquisiteur.net