La drépanocytose est une maladie génétique héréditaire qui affecte les chaînes de l’hémoglobine ; déforme les globules rouges et occasionne des caillots dans les vaisseaux, à l’origine de nombreuses complications et douleurs. À l’occasion de la Journée mondiale de la drépanocytose qu’est le 19 juin, l’ONG « La sœur des drépanocytaires » a organisé une campagne de sensibilisation, de dépistage et de collecte de sang, dans l’enceinte de l’université général Lansana Conté de Sonfonia.
Mettant à profit cette journée, les organisateurs et experts de santé ont exposé plein d’informations sur cette maladie à grave conséquence. À travers une journée de sensibilisation, les méfaits de cette maladie et l’importance du don de sang ont été mis en exergue afin de sauver la vie les drépanocytaires.
« Nous leur disons de donner leur sang pour sauver une vie et ce projet veut mille volontaires donc nous lançons un appel à l’endroit de toutes les personnes de bonne volonté de nous venir en aide, aux drépanocytaires de la Guinée et ensemble nous avons décidé de ne pas nous limiter à Conakry seulement ou à Sonfonia. Nous avons prévu d’aller dans les autres villes comme Mamou, N’Zerekoré, Faranah, Kindia, Coyah pour faire des sensibilisations en vue de faire connaître la maladie si jamais nous gagnons des partenaires qui vont nous booster et surtout vous les médias », a expliqué Zenab Simankan, miss RTG 2018 et présidente de l’ONG la petite sœur des drépanocytaires.
Comme symptômes, la drépanocytose crée des crises vaso-occlusives, dues à l’obstruction vasculaire par les globules rouges. Ce qui provoque le manquement de sang. D’où la nécessité d’un test dépistage précoce.
«C’est le seul examen qui confirme si on est drépanocytaire ou pas. Pour le moment, la drépanocytose ne se traite pas carrément, parce qu’il y a des traitements actuellement qui sont en expérimentation comme la greffe de la moelle osseuse, mais même le 1% ne bénéficie pas donc je peux dire que c’est une maladie qui ne se traite pas pour le moment», recommande Dr Salé Nabé médecin à SOS drépanocytaire-Guinée.
À en croire aux patients, la maladie se manifeste à l’intermittence des saisons. D’après les spécialistes, les crises douloureuses peuvent être d’une telle intensité qu’une vie normale ne peut pas être possible. Le suivi médical régulier est donc indispensable pour améliorer la qualité de vie et tenter de prévenir au mieux les symptômes de la maladie.
Mariam KANTE