Le Premier ministre se vante des efforts dans le secteur de l’Éducation. Dans sa lettre de cadrage du budget 2021, Ibrahima Kassory Fofana, affirme avoir augmenté de 20% les crédits alloués au secteur. De part et d’autre, la nouvelle réjouit le ministère de tutelle, mais aussi le syndicat.
L’annonce du Premier ministre fait du secteur de l’éducation, une des priorités du gouvernement. Bien que ce budget ne soit inférieur par rapport à certains pays de la sous-région, le ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation, s’en félicite.
« Nous pensons que cet appui, cet engagement du gouvernement est un soulagement, une satisfaction et nous en sommes sûr que la main dans la main, nous réussirons nos objectifs à relever ces nombreux défis du ministère de l’Éducation nationale et de l’alphabétisation », affirme Mamady Sidiki Camara, le responsable de communication.
Cette augmentation de 13 à 20% du budget alloué à l’éducation, est hautement appréciée par le syndicat national de l’éducation SNE.
Cependant, son Secrétaire Général estime que ces efforts restent insuffisants face aux défis qui s’imposent.
« La moyenne sous-régionale est entre 35 et 40%. La façon dont se présente notre système éducatif, montre à suffisance qu’il faut un budget de 40% pour pouvoir sortir le système éducatif de sa torpeur», déclare Michel Pépé Balamou.
Selon le Premier ministre Kassory Fofana, cette augmentation s’explique par le souci de renforcer l’éducation à la base, la formation professionnelle, les infrastructures, l’équipement et la formation des formateurs. Pour ce fait, le SNE, estime ceci:
« Cela ne sera possible que lorsque nous parviendrons à organiser les états généraux de l’éducation, parce que depuis l’arrivée du Pr. Alpha Condé au pouvoir en tant qu’enseignant, il n’y a pas eu de véritables réflexions approfondies pour faire le diagnostic du système éducatif », a exprimé Michel Pépé.
Pour certains enseignants l’amélioration des conditions de vie des enseignants, a été omise dans le discours du Premier lors de son passage devant les élus du peuple. Face à cette estimation, Mamady Sidiki du MENA apporte des précisions en ces termes:
« Quand les infrastructures sont améliorées, quand les enseignants bénéficient de formations continues, je pense que quelque part, c’est un appui ou condition des enseignants, il faut les préparer », explique-t-il.
Cet effort dans le secteur de l’éducation, selon le chef du gouvernement, va permettre aussi à améliorer l’employabilité de la jeunesse, dans le marché du travail.
MBK