Le procureur près le Tribunal de Première Instance de Dixinn à requis 10 ans d’emprisonnement et 100 Millions de franc guinéen d’amende contre Mamady Onivogui membre du mouvement ELAZOLOKA ce Lundi à Conakry. Cet acteur de la société civile est poursuivi pour participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs et menaces de violences à travers un système informatique.
Arrêté le 14 novembre 2020 à Conakry, Mamady Onivogui a été fixé sur son sors ce lundi après 3h de débat à la barre. Le Tribunal lui reprochait six chefs d’acquisitions mais seulement 4 ont été retenus contre lui. Sauf que l’accusé et son avocat ne reconnaissent pas ces charges.
<<Franchement, nous ne comprenons pas sur quoi ces juges se fondent pour condamner les citoyens guinéens car cette décision est non fondée et elle est venue encore prouver que notre justice est inféodée >>, explique Maitre Salifou Béavogui.
Mamady Onivogui a été arrêté avec certains de ses amis qui avaient également les mêmes chefs d’accusation. Après la plaidoirie de leur avocat lors de leur jugement, ces derniers ont été libérés. C’est pourquoi Maître Salifou Béavogui se dit étonné du verdict qui condamne son client. Pour lui il y’a 2 poids 2 mesures dans le jugement de certains citoyens guinéens.
<<Certains de ses amis arrêtés ici, je suis intervenus, ils ont été libérés donc cette infraction est fausse. Mais ce qui m’inquiète de plus, c’est le cas des autres acteurs de la société civile arrêtés car on tient coûte que coûte par la justice de faire taire tout citoyen qui n’est pas d’accord avec le pouvoir actuel. Mais nous ne laissons pas faire>>, indique l’avocat.
Il faut rappeler que, c’est la première fois qu’un activiste soit conduit devant le tribunal criminel à Conakry pour être jugé. Maitre Salifou Beavogui dit craindre pour les autres activistes arrêtés et traduits devant ce tribunal qui selon lui n’inspire pas confiance pour juger une certaine catégorie de personne.
Boubacar Barry