La cérémonie de levée de corps de l’ex communiquant et membre du Conseil National des jeunes de l’UFDG a lieu ce vendredi 08 janvier 2020, à la morgue d’Ignace Deen. À cette cérémonie funèbre, plusieurs cadres de l’UFDG et de l’ANAD ont témoigné les qualités et l’engagement du défunt dans le débat politique. Par la même occasion, le président de l’UFDG dans son discours, a inculpé son adversaire de déclencher la guerre contre même les morts politiques.
Présentant ses condoléances, Cellou Dalein Diallo affirme que le refus d’octroyer la salle de congrès du palais du peuple et la non prise en charge médicale traduisent la haine du pouvoir contre son parti.
«On a demandé la location de la salle du congrès pour organiser un symposium afin de rendre un vibrant hommage à ce patriote, notre correspondance a reçu au départ un accueil plutôt favorable, mais par la suite, on nous dit que c’est impossible. Nous avons demandé la maison des jeunes de Ratoma, au départ c’était oui, après on dit aussi que c’est impossible, parce que c’est l’UFDG , c’est Roger Bamba. Nous sommes tristes pour notre pays parce qu’on mène la guerre même contre les morts. En Afrique on respecte les morts, ici, le pouvoir d’Alpha Condé mène la guerre à ceux qui sont morts. Il a mené la guerre contre Roger Bamba même après sa mort », regrette le président de l’UFDG.
Quant à la mort de Roger Bamba, Cellou reste inconsolable face à cette énorme disparition pour le parti ainsi que pour le pays. Au parti pour lequel il a milité, l’engagement, l’humilité et la loyauté a été félicité. Opposé à la modification de la constitution et le troisième mandat, Roger a farouchement lutté contre et a remporté un succès éclatant à son parti dans la région forestière du pays. D’où sa disparition sur le champ de bataille.
«Il est mort parce qu’il est un soldat incorruptible de notre parti», dira Cellou Dalein.
Comme Roger Bamba, Cellou estime que l’arrestation et la détention des militants de l’UFDG sont entre autres, la volonté du pouvoir à neutraliser le parti et ses militants.
Mariam KANTE