Le principal centre Penitentiaire de la Guinée manque cruellement d’espace. Les détenus y sont lato sensu, parqués surtout dans les cales.
La maison centrale de Conakry a donné tout ce que ces ‘’géniteurs blancs ‘’ attendaient d’elle. Elle a donné bien au-delà, car construite à l’époque coloniale pour une capacité d’accueil de 300 détenus, l’hôtel 5 étoiles de Conakry, communément appelée, en compte près de 10 fois plus.
Aux temps des colons, elle était composée d’un bâtiment pour les condamnés, un autre pour les prévenus et enfin, le couloir principal. L’espace de détention s’étend sur 172,25 mètres carrés et de nos jours, il est plein à craquer . Les violences nées au lendemain de la présidentielle du 18 octobre n’ont rien arrangé. Les arrestations fleuves renflouent chaque jour, la maison centrale qui, au-delà de son exiguïté, fait face à un problème criard de salubrité.
Les cales réservés aux détenus jugés dangereux sont infestés de parasites en tous genres.
La déshumanisation des conditions de détention débouche souvent au drame. Aujourd’hui, pas moins de deux détenus auraient trouvé la mort dans l’enceinte.
À vue d’œil, la maison centrale s’enfle de monde et s’étouffe, et l’Etat n’est pas prêt de sitôt, à en construire d’autres.
Comment espérer dans une telle situation que les détenus modérés, ne deviennent des bandits endurcis, une fois libérés ?
La rédaction