Les politiques guinéens se nourrissent et se baignent par le sang de leurs citoyens
Militants et militantes.
Acteurs et observateurs politiques, chefs religieux et coutumiers, mouvance et opposition qui que vous soyez et où que vous soyez, je vous prie de prôner la paix. De préserver l’unité et la cohésion nationale. Cette élection ne doit pas nous diviser, elle doit plutôt être le résultat de nos efforts mais surtout de la vraie voix du peuple.
Depuis près de deux décennies, notre chère nation, la Guinée traverse des crises: économique, sociale et politique qui, malheureusement se sont toujours soldées par des arrestations arbitraires, des exiles forcés, des disparitions tragiques. Nos cimetières sont tous remplis par les os de nos frères et sœurs que les hommes politiques ont tués.
Nos cœurs saignent et réclament l’âme de ces milliers de jeunes tombés sous l’ordre de ceux qui ont la charge de leur protéger. Il faut dire sans se voiler la face que la paix et la sécurité des citoyens et de leur bien, constituent des véritables moteurs du progrès de toute une nation responsable.
Mais malheureusement, au lieu d’utiliser utilement la bonne conscience de la nation, les hommes politiques guinéens dans leur majorité, utilisent la violence et l’ethnie comme leur bâton de pèlerin.
Ils se servent de nos faiblesses pour nous diviser et semer le chao dans la cité. L’être humain n’a point de valeur aux yeux de nos leaders politiques affamés et assoiffés du pouvoir. Ils n’ont aucun état d’âme pour ces enfants tués, des maisons détruites et pour ces femmes enceinte qui tombent pour toujours.
J’ai juste envie de dire quelle honte, quelle immaturité, bassesse et cruauté pour cette classe politique guinéenne ?
Je condamne fermement et maudit tous les hommes politiques guinéens pour soit leur complicité, leur négligence ou leur volonté d’avoir accepté cette injustice qui conduit les enfants des pauvres citoyens vers la mort. C’est barbare et juridiquement inacceptable de ôter la vie à un citoyen quel que soit son statut social ou son appartenance religieuse et idéologique.
Le vivre ensemble et les cousinages à plaisanteries se sont vite transformés à des chaines de violences verbales et physiques grâce à nos soi-disant hommes politiques qui sont d’ailleurs incapables de nous faire une proposition de sortie de crise.
Chers compatriotes, je voudrais cette fois ci, que nous soyons des citoyens matures capables de sauver des vies, des citoyens prêts à sauver l’honneur de la république, des citoyens animés d’un esprit constructif et rassembleur afin d’éviter le clanisme, le régionalisme et l’ethnocentrisme qui, à chaque élection nous conduisent à des cas de vandalisme, de disparition, de viol et des cas de mort.
La guinée, est notre seul bien commun, elle devrait bien plus être utile et mis en avant que tout autre besoin. N’acceptons donc pas que ces hommes de faible moralité viennent nous détruire tous. Nous n’avons que la Guinée comme terre promise.
Levons-nous tous, d’un seul ton pour dire non ! Et encore non ! à la pratique de la violence. Pour la plupart de ces politiques qui œuvrent pour le chao sont des gens qui n’ont aucun bien ou aucun enfant biologique dans ce pays.
Et vous et moi où allons-nous partir en cas de guerre ?
Ces hommes politiques veulent se nourrir et se baigner du sang des pauvres citoyens que nous sommes. Ils prétendent être au service de la république alors qu’ils servent et adorent le diable et ses démons prêts à détruire la République. Ils sont donc prêts à tout prix à exécuter leur stratégie maléfique pour accéder vaille que vaille au pouvoir.
J’en appelle donc à la conscience du peuple, je m’adresse aux patriotes, des gens qui se battent nuit et jour, sous le l’ombre pour éviter à tout prix une guerre civile dans ce beau pays. La politique devient une planche de développement lorsqu’elle est menée par des hommes conscients, bien éduqués et suffisamment capables de mettre l’intérêt général ou détriment des intérêts particuliers et égoïstes.
La politique est Relative à la société organisée et non à la société divisée, marginalisée ou assassinée. La force d’une nation ne se résume point à ses ressources naturelles mais plutôt à ses dirigeants.
Zézé INAPOGUI
Journaliste et juriste