Les anciens membres du Conseil national de la transition (CNT) se sont prononcés sur la crise sociopolitique du pays. Pour l’équipe de la transition, les revendications que connaît la Guinée maintenant résultent du non-respect des clauses de Ouagadou.
C’est cours d’une conférence animée ce vendredi 25 septembre, que les anciens membres du CNT ont rappelé de fond en comble les efforts consentis pour le dénouement des crises de 2009-2010. D’après ces anciens membres, l’organisation a été mise en place en janvier 2010. Ce, gâce aux Accords politiques de Ouagadougou suite auxquels une présidence de la transition a été mise en place et assistée d’un gouvernement de transition et d’un Conseil national de la transition (CNT).
« Il avait pour rôle de procéder à la relecture, à l’adoption des dispositions constitutionnelles, des lois organiques et des textes électoraux nécessaires à la normalisation de la vie politique nationale. Jouer tout rôle législatif en rapport avec le processus de la transition, veiller à l’évolution du processus électoral, en particulier des activités de la CENI et contribuer à la réconciliation nationale », Pascal Sandouno, président du CNT.
D’après Pascal, l’instauration d’une 4ème république par l’actuel pouvoir a plongé le pays dans une crise qui se résume au non-respect de la Constitution (pacte social), des engagements et des lois de la République par le Chef de l’Etat Monsieur Alpha Conde; la mise en cause par le Chef de l’Etat, de la légitimité de la Constitution de 2010, engageant ainsi le pays dans la voie d’une nouvelle Constitution pouvant ouvrir la voie à un 3ème mandat et la violation des accords politiques, des libertés et droits fondamentaux des citoyens et tant d’autres.
« Le Collectif appelle la haute attention de Monsieur le président de la République à renoncer systématiquement, et ce, conformément à l’esprit de la Constitution du 7 mai 2010 à toute idée de 3ème mandat ; L’impérieuse nécessité de retirer du circuit tous les textes controversés dits constitutionnels et qui font la risée de notre pays aux yeux du monde entier ; la dissolution de ce qu’ils appellent Assemblée nationale, mise en place dans des conditions tragi-comiques et en dehors des règles élémentaires de droit et de morale publique et la libération de tous ceux qui sont détenus pour leur opinion ou position politiques et l’arrêt immédiat des poursuites à l’encontre des citoyens et membres du FNDC opposés à tout projet de tripatouillage de la Constitution et de 3ème mandate », a Pascal Sandouno, président du CNT.
De même, les membres de cette structure rappellent que la Constitution de la République de Guinée reste et demeure celle du 7 mai 2010, adoptée par le CNT. « N’en déplaise à ceux qui tiennent à ramer à contre-sens des exigences de notre histoire sociopolitique, faite de dignité, de noblesse et de justice ».
Mariam KANTE